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 La jeunesse est belle. Dérision ! Elle est belle, confiante, aventureuse. Elle est riche de tous les espoirs, de toutes les ambitions. Elle est surtout naïve. || Annabeth

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Dalaigh B. McLaughlin

Dalaigh B. McLaughlin
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MessageSujet: La jeunesse est belle. Dérision ! Elle est belle, confiante, aventureuse. Elle est riche de tous les espoirs, de toutes les ambitions. Elle est surtout naïve. || Annabeth   La jeunesse est belle. Dérision ! Elle est belle, confiante, aventureuse. Elle est riche de tous les espoirs, de toutes les ambitions. Elle est surtout naïve. || Annabeth Icon_minitimeJeu 27 Juin - 11:34



    Cela faisait à peine quelques jours qu’il était revenu d’Italie, après avoir passé de merveilleux moments avec Pearl. Ils s’étaient tous deux ressourcés et cela leur avait fait le plus grand bien. Bien entendu, lorsque Dalaigh était réapparu à la Divine Comédie, il s’était fait grondé par Oddie, qui se prenait de temps en temps pour sa mère. Il ne l’avait jamais mal pris, il savait que c’était une marque d’inquiétude. Pourtant, cette fois-ci, il eut presque envie de retourner dans son appartement, ou de s’asseoir sur la plage et jouer avec le sable brulant.

    L’homme se frotta les yeux, autant pour faire disparaitre les images des rêves qui s’estompent que pour se réveiller. Le soleil était déjà bas sur l’horizon et les rayons sanglants effleuraient le toit des plus bas immeubles. Dalaigh se vêtit d’un simple slim noir avant de sortir sur son balcon, afin d’admirer le spectacle. Le froid était bien plus mordant en Angleterre, aussi cela provoqua une avalanche de frissons sur la peau noircie de l’homme. Un léger sourire flotta sur son visage lorsqu’il se remémora les instants passés sur cette plage près de Bari, l’odeur d’iode et de chocolat se mêlant divinement tandis que, sous ses pieds, les milliards de grains sableux lui chatouillaient la plante des pieds.

    Les klaxons intermittents le forcèrent à revenir dans le présent, lui faisant laisser derrière lui des centaines d’images colorés et de chaleur irréelle pour un londonien. Le sourire disparut, emporté par le vent qui se levait, annonçant une froide soirée dans les rues. Un soupire lui échappa et il se dirigea à l’intérieur, se préparant rapidement une grande tasse de café avant de se décider à retourner au cabaret. Depuis son retour, les choses étaient revenues dans l’ordre. Car, il faut bien se l’avouer, partir sans prévenir avait entrainé un bordel assez conséquent. Quelques filles avaient même émis l’idée de partir, trouver du travail ailleurs. Dalaigh s’était occupé de les corriger, une par une, prenant tout le temps nécessaire à bien leur faire comprendre qu’elles lui appartenaient car elles avaient signé un contrat particulièrement contraignant.

    Le sourire lui revint en pensant à la journée de corrections et il avala une grande gorgée de café brulante, grimaçant autant sous la chaleur du breuvage que sous son amertume. Il se rendit alors compte qu’il ne lui restait ni lait, ni crème, ni sucre. En fait, ses réserves se composaient uniquement de pâtes ou de plats tout préparés. Une nouvelle grimace prit place sur son visage et les tracas quotidiens repoussèrent au fin fond de son cerveau les images voluptueuses de ses filles.

    Quelques heures plus tard

    La soirée était déjà bien avancée, la nuit avait recouvert la ville de son grand manteau noir et le froid s’était abattu sur les rues, suivi de légères gouttes de pluie qui amplifiaient l’impression de glace qui s’étendait sur Londres. Mais dans le cabaret, l’odeur de sueur, de tabac et d’alcool réchauffait l’atmosphère. Ou peut-être étaient-ce les filles qui, dans leurs petites tenues, dansaient pour des hommes qui avaient parfois l’âge d’être leurs pères. Dalaigh, avachis dans un fauteuil des plus confortables, regardait son enfer suave, un verre de jus d’orange à la main. Il ne buvait jamais sur son lieu de travail, il avait bien trop de choses à gérer, à faire respecter, pour prendre un quelconque risque à la débauche non-contrôlée.

    Son regard fut soudainement attiré par une jeune fille, tout juste majeure, qui venait de pousser les tentures en velours rouges, dévoilant à ses yeux novices les effluves voluptueuses de la Divine Comédie. L’homme squelette n’avait jamais eu le moindre problème avec la loi, mais si cette fille n’avait pas dix-sept ans… D’un mouvement félin, il se leva et avança à grandes enjambées en direction de cette inconnue qui semblait sortir tout droit des jupes de sa mère.

    Puis-je vous aider, ma petite ? Peut-être vous êtes-vous trompée d’endroit, peut-être êtes-vous entrée ici à dessein. Dans tous les cas, je me vois obligé de vous demander votre âge.
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Annabeth Spencer
♦ Faculté de Sortilèges ♦
Annabeth Spencer
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MessageSujet: Re: La jeunesse est belle. Dérision ! Elle est belle, confiante, aventureuse. Elle est riche de tous les espoirs, de toutes les ambitions. Elle est surtout naïve. || Annabeth   La jeunesse est belle. Dérision ! Elle est belle, confiante, aventureuse. Elle est riche de tous les espoirs, de toutes les ambitions. Elle est surtout naïve. || Annabeth Icon_minitimeMer 24 Juil - 6:57

    7:00 pm.

    Je regardais ma montre avec enthousiasme. J'avais fini mon service. Me débarrassant de mon tablier rouge, je l'accrochais à sa place derrière le comptoir. Ébouriffant gentiment les cheveux bouclés de Josh, un de nos serveurs, je me dirigeais ensuite vers Pete, mon petit frère de treize ans pour lui remettre les clés du Comptoir des Ombres. J'avais toujours un peu de mal à quitter le café. Ma mère n'avait plus vraiment le temps de s'en occuper, avec le boulot de pionne qu'elle s'était trouvé dans un collège du quartier, et c'était moi qui en avait la charge, maintenant que j'étais de retour en ville pour de bon.

    J'avais quitté Poudlard et laissé derrière moi mon uniforme de Gryffondor. Ça me faisait toujours un peu mal au cœur de penser que je ne pourrais plus jouer au Quidditch avec Lily et me prélasser avec Apple dans les fauteuils confortables de la Salle Commune. Nous avions tous grandit, et il était temps pour nous de voler de nos propres ailes, loin du château. Je ne pouvais plus revenir en arrière. Mes ASPICS étaient passés. J'avais été accepté à la FAC dans les deux spécialités qui m'intéressaient. Vol et Sortilèges. J'avais longuement réfléchis et penchais sérieusement pour devenir Tireuse d'Elire. Mais j'avais du mal à me concentrer sur l'avenir.

    Je n'avais pas vraiment su profiter de ces derniers mois à l'école. Trop occupée à me réjouir à l'idée de devenir véritablement une adulte, d'aller à l'université que j'en avais oublié de savourer les derniers repas dans la Grande Salle, les fous rires avec Lily et Alicia qui ne quitteraient pas le château avant quelques années. Mon coeur se serrait dans moi poitrine mais je souriais toujours, comme si de rien était. Sourire avait toujours été une de mes spécialités. Un sourire qui me faisait passer pour une idiote aux yeux des autres. Parfois c'était plus simple de jouer l'idiote.

    C'était plus simple de leur laisser croire que je suis une fille légère, maladroite et un peu trop étourdie. C'était plus simple que de leur expliquer ce que je suis réellement. Parce que si je leur disais, il ne comprendraient pas. Je jouais le rôle de cette fille marrante que tout le monde aime bien. Les gens riaient de bon coeur lorsqu'ils me voyaient trébucher ou faire une gaffe, et le plus souvent, je riais avec eux. Parce que pour eux j'étais cette fille pas compliquée, sans vraiment d’épaisseur. Oui, je jouais un jeu. Un jeu un peu stupide, certes, mais au moins, c'est moi qui commandais.

    Mais avec la FAC, c'était fini. J'étais trop grande pour jouer à des jeux. Il fallait que je murisse. Chassant vaguement mes réflexions, je montais quatre à quatre les escaliers, quittant le bar pour monter dans l'appartement au dessus ou je vivais avec mon frère et ma mère. Enfin, j'avais du temps pour moi. Les murs peints en gris et rouges du Comptoir des Ombres décoré vintage laissèrent place aux murs dénudés de l'appartement. Ma mère n'était pas encore rentrée, Pete gérait le bar, et moi, je ne voulais pas me terrer dans ma mansarde. J'attrapais rapidement des vêtements propres et un sac. Je voulais sortir.

    Délaissant mes habituels jeans et basket, je sortis une jolie paire d'escarpins noirs qu'Alicia m'avait quasiment poussé à acheter, puis fit plusieurs fois le tour de ma chambre pour vérifier ma stabilité dans ce genre de chaussures. J'eu la surprise de constater qu'elles étaient plus confortables que je l'aurais pensé et qu'elles avaient le délicieux avantage de mettre en avant mes mollets musclés pour et par le Quidditch. J'enfilais ensuite une jolie robe noire avec un col en dentelle assez échancré. Peu habituée à ce genre de décolletés, je tirais pudiquement sur le tissu pour le placer différemment. Je glissais ma baguette dans une poche spéciale que j'avais cousu à cet effet. Même dans le monde moldu, je ne sortais jamais sans baguette.

    Je passais une main dans mes cheveux blonds touffus et emmêlés. J'attrapais ma baguette et boucla patiemment mes cheveux pour me donner meilleure allure. On disait qu'Hermione Granger souffrait elle aussi d'une chevelure particulièrement touffue à mon âge. Elle était devenue une très belle femme. J'espérais qu'il en serait de même pour moi. Mes cheveux enfin disciplinés en de jolies boucles blondes que je laissaient lâchées dans mon dos, je me maquillais ensuite rapidement. Je n'aimais pas les maquillages trop chargés. Un coup de mascara et de fard à paupières suffisaient amplement à mon gout. J'attrapais mon manteau bleu.

    Même au mois de juillet, les nuits étaient fraîches en Angleterre et je n'avais pas envie de mourir de froid. Je jetais un coup d'oeil dans le miroir, détestant ce visage rond qui me donnait le malheureux air d'une gamine. Ces traits juvéniles et ces lèvres boudeuses m'avaient maintes fois interdit l'accès aux endroits follement désirés. Alicia, au contraire, avec ses airs nonchalants et ses yeux couverts de charbons, entrait dans les boîtes moldues avec une facilité déroutante, tandis que le videur inspectait scrupuleusement ma carte d'identité à la loupe. Pendant quelques temps elle était trafiquée magiquement, mais j'avais eu dix huit ans il y'a quelques semaines. Ça n'avait rien changé.

    9:12 pm.

    Après avoir avalé quelques tranches de pizza assise sur le canapé du logement étudiant de Dave, un ami moldu qui vivait dans le quartier, j'attrapais une cigarette et l'allumais avec mon briquet fétiche ACDC. J'expirais doucement la fumée par bouche tandis que Dave et ses copains buvaient goulument de la bière premier prix. Je n'étais pas à l'aise dans ce genre de "fête". A la base, j'étais venu voir Dave pour discuter. Il avait un bon jugement et c'était agréable de parler avec lui. Malheureusement ses potes avaient débarqué, foutant mes projets en l'air. Depuis j'avais cherché des excuses pour me barrer, mais Dave avait lourdement insisté pour que je reste. Je m'emmerdais cordialement. Elliot, un abrutit aux cheveux blonds paille avait mit un match de foot à la télé.

    Vous comprenez, c'étais Chelsea contre Liverpool. Il ne fallait pas rater ça! Prise d'une furieuse envie d'écrire à Gavried, je sortis mon téléphone de mon sac pour lui envoyer un texto avant de me rappeler qu'il n'avait pas de portable. Soupirant à nouveau de manière exagérée, je jetais le portable au fond du sac. Je prétextais une envie pressante et m'enfermais dans les toilettes avec un papier et un style dérobés dans le merdier de Dave, la clope toujours entre les dents.

    D'abord, je vérifiais que je pouvais techniquement envoyer un message à Gavried. Déjà je lui écrivais un mot sans plume ni parchemin. Cela serait le comble de l'inutile si je ne pouvais rien lui faire parvenir. La minuscule salle de bain possédait une petite fenêtre mais une moustiquaire que je ne parvenais à retirer me barrer la route. Après tout ce temps passé à Poudlard, je ne savais plus comment retirer une moustiquaire. Intérieurement je riais. C'était ridicule. J'aperçu un vasistas au plafond mansardé, parfait. Retirant mes chaussures à talons, puis abaissant la lunette et la cuvette des WC, je montais dessus. J'ouvrais le vasistas.

    Un air d'Amy Whinehouse s'infiltra dans la minuscule salle de bain de Dave en même temps que l'air frais d'une soirée londonienne. C'était le voisin, un peu dur d'oreille, qui mettait toujours la sono à fond. J'écoutais la voix grave et mélodieuse de la chanteuse morte depuis plus de dix ans. Passant ma tête par la fenêtre, je profitais de la sensualité de Back To Black, qui berçait la nuit. J'appréciais la musique jusqu'au dernières notes, auxquelles l'obscurité fit écho quelques secondes, avant de replonger dans le silence. La musique des années 2020 se voulait terriblement innovante. On entendait plus de versions acoustiques - ou alors rarement - et les voix surtrafiquées des chanteurs tous complètement camés étaient accompagnées des cliquetis métalliques que produisaient des synthés dont le son ne se rapprochait même plus de celui du piano. Des musiques qu'on écoutait en boîte, pour danser, à la limite.

    Mais moi j'étais restée très old school, et j'aimais essentiellement le rock. Mais j'aimais surtout qu'on me transporte dans le passé, ou vers d'autres horizon. C'était ce qui me séduisait dans le monde de la sorcellerie. On restait traditionnel et on n'avançait pas à la même vitesse fulgurante que les moldus dont le monde change sans cesse. Je repensais à Poudlard qui me manquais déjà et une larme vient s'écraser sur ma joue. Rageusement je l'essuyais et jeter furieusement le mégot de ma clope le plus loin possible. Je redescendis dans la salle de bain, puis j'attrapais le papier et le stylo dérobés à Dave. Trois mots, tout simples, griffonnés à l'arrache de mon écriture naturellement brouillonne. "Tu me manques." Je signais rapidement - même si je doutais sérieusement que Gavried puisse déchiffrer la signature et roulait soigneusement le papier en sifflant ma chouette.

    Voyant qu'elle n'arrivait pas je remontais à nouveau sur la cuvette pour scruter son arrivée dans la nuit. Passant la tête par le vasistas, je la sifflais une seconde fois. Quelques minutes plus tard une chouette grise fendis les ténèbres et vient se poser sur le toit de la résidence ou s'entassaient une cinquantaine d'étudiants. J'attachais le message à sa patte en lui chuchotant de le porter à Gavried. Au même moment on tambourina à la porte.

    « Et Nana! » brailla Elliot à travers le mince panneau de bois qui séparait le salon de la salle de bain. « Qu'est ce que tu fous la dedans? Tu fumes un pétard? Quand on à de l'herbe faut partager, hein! »

    Je détestait qu'on m'appelle Nana. Enfin, je détestait que n'importe qui m'appelle Nana. Si dans certaines bouches se surnom sonnait affectueusement, il était craché par d'autres d'une manière qui me rappelait Anna Coupeau, dites Nana, la prostituée dont Emile Zola racontait les aventures. Ma chouette s'envola. J'avais réussi. Fermant le vasistas, je sortis de la salle de bain en trombe, bousculant Elliot et ses acolytes. J'avais toujours évolué essentiellement parmi les hommes. Ce n'était pas nouveau.

    Pourtant leur stupidité pouvait parfois m'étouffais et j'attrapais mon sac à la volée, balançant une excuse pitoyable pour pouvoir déguerpir sur le champ. Dave me regardait d'un air attristé. Il n'était pas beau avec ses longs cheveux gras. Je sortis enfin de l'appartement, puis dévalant les escaliers de bois de la résidence, je me jetais à la rue qui me semblait alors fraiche et accueillante, déguerpissant au son de mes talons qui claquaient sur les pavés mouillés de Londres.

    10:37 pm.

    Je déambulais dans les rues de Londres jusqu'à trouver l'Université Magique du Londinium. Malheureusement l'accès n'était pas encore ouvert au public. Je me contentais donc de faire un petit tour dans les environs. Une pluie fine commença à tomber et n'ayant pas de parapluie je lançais un sortilège pour m'en protéger. Marchant sans vraiment savoir ou j'allais, je me trouvais bientôt à l'angle d'une rue ou les gens passaient sans vraiment s'arrêter. Je me trouvais bientôt face à un grand immeuble datant probablement du XIXéme siècle.

    En souriant je repensais à Zola et à sa Nana à lui. Je m'attardais devant la façade en pierre de ce magnifique immeuble qui s'élevait dignement sur trois étages. Il s'agissait probablement d'un hôtel particulier. J'étais peu habituée à ce luxe ostentatoire, moi qui venait des bas quartiers de Londres. Mon oeil admiratif restait fixé sur les moulures qui ornementaient le bâtiment avec gout, les grandes fenêtres qui permettaient d'accéder aux balustrades ou l'on jouissait probablement d'une vue splendide sur Londres et la Tamise. Je fermais les yeux. M'imaginant sur ces glorieux balcons, offrant mon visage à la pluie et savourant les lumières qui dansaient sur mon front.

    J'étais charmée. Je n'avais pas la moindre idée de ce que pouvait être cet endroit. Mais nous étions dans le Londinium, c'était forcément un endroit sorcier. On entendait la musique et les éclats de rires. Les grandes portes d'un bois travaillé étaient ouvertes, et de riches sorciers disparaissaient derrières les tentures rouges. Ingénue dans ce monde qui m'était inconnue, je passais les portes de ce que j'ignorais être un cabaret. Il n'y avait pas de videur qui m'arrêtais pour me demander mon âge. Les muscles de mes épaules qui s'étaient contractés d'être encore soupçonnée pour être trop jeune se relâchèrent.

    Je détestais être inquiétée par des hommes durs et baraqués, avec leur voix coupante comme le tranchant d'un couteau qui me donnait l'impression d'être coupable d'une faute que je n'avais pas commise. Je rencontrais mon propre regard dans un miroir. Mes yeux bleus étaient écarquillés de surprise, car mes lieux dans lesquels je venais de pénétrer n'étaient en rien semblables à ce que j'avais pu imaginé. Le luxe avait fait place à la décadence. Les effluves d'alcool par parvenaient jusqu'à mes narines. Les femmes légèrement vêtues, montraient leurs chevilles fines, leur jambes droites et leur cuisses frémissantes. Elles dansaient en riant avec des hommes plus âgés. Certains auraient pu être leur père. Des prostituées. Comme Nana. L'autre, la vraie.

    « Puis-je vous aider, ma petite ? Peut-être vous êtes-vous trompée d’endroit, peut-être êtes-vous entrée ici à dessein. Dans tous les cas, je me vois obligé de vous demander votre âge. »

    Petite. J'eu un mouvement nerveux. Un videur. Merde. Encore. Je levais timidement les yeux, comme une enfant prise en faute, la main dans le pot de sucreries. L'homme qui m'avait abordé n'était en rien comme tout ceux que j'avais pu rencontrer jusqu'alors. Il était grand, baraqué, et semblait plutôt bien fait de sa personne. Jusque là, rien de franchement exceptionnel. Mais ce qui sautait aux yeux c'était ses tatouages. Toutes les parties de son corps qui dépassaient de ses vêtements étaient entièrement tatouées. Même son visage, et son crâne rasé. Ses tatouages eux même n'étaient pas banals. Un squelette humain. On voyait se dessiner sur sa peau os, muscles et tendons. Je voulu glisser une plaisanterie, mais je n'osais pas. Je me contentais de répondre à sa question sans bredouiller, ce qui était déjà pas mal.

    « J'ai dix huit ans, et quelques semaines, pour être précise. »

    La majorité sorcière je l'avais depuis un an. Il n'avait aucune raison de me jeter dehors. J'avais été porté en ces lieux par mes fantaisies et je ne voulais pas le quitter de sitôt. Je retirais mon manteau, dévoilant ma robe noire qui me parut alors bien trop courte dans ce genre d'endroit. Je regardais autour de moi, cherchant un endroit pour déposer mon manteau. N'en voyant pas, je le gardais contre moi. Je baissais les yeux, pour ne pas le regarder. J'étais fascinée par ses tatouages, mais j'avais peur de paraître insolente. Ça ne m'arrêtais pas d'habitude.
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Dalaigh B. McLaughlin

Dalaigh B. McLaughlin
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    Dalaigh remarqua le mouvement nerveux et, discrètement, sa main glissa jusqu’à sa baguette. Il s’était toujours méfié des jeunes filles qui n’étaient pas à leur place. Celle-ci semblait surprise du décor qui l’entourait mais l’homme avait appris à se méfier des apparences. Plusieurs fois déjà, de jeunes filles à peine majeures étaient entrées dans cet endroit de décadence. Leurs intentions n’avaient été révélées que lorsqu’elles avaient chacune mise la main sur des hommes bien plus vieux qu’elles, bien plus riches surtout. Ces filles étaient ce qu’on appelait communément des golden girl. Et Dalaigh les détestait profondément. Elles lui volaient parfois sa clientèle et réussissaient de temps à temps à faire exploser des scandales au sein du cabaret. Certaines avaient tenté de mettre au courant les femmes de ces hommes mais le pacte du silence qui entourait l’endroit les en avait empêché. Et le sol avait dû être nettoyé plus tôt que d’habitude, ces jours-là.

    Cette petite blonde, donc, n’avait rien de spécial ou de surprenant. Mais elle pourrait se révéler dangereuse pour son travail. Et il n’avait aucune envie d’avoir un quelconque élément perturbateur aujourd’hui. Les yeux timides qu’elle leva sur lui n’eurent comme effet que de lui faire resserrer les doigts autour du bout de bois tandis que son regard se faisait légèrement plus dur. Voilà qu’elle sortait le grand jeu. Le jeu qui n’avait jamais fonctionné sur lui, tant il était habitué à ce que Nienna l’utilise sur lui lorsqu’elle s’en amusait.

    « J'ai dix huit ans, et quelques semaines, pour être précise. »

    Dalaigh la dévisagea un instant, laissant planer le silence assourdissant de la musique entre eux puis hocha lentement la tête. Il tourna les talons, lui fit signe de le suivre en voyant qu’elle restait plantée sur place et évita les corps suants des danseurs en allant jusqu’au bar. Il ne se retourna plus pour vérifier que la fille le suivait mais il sentait sa présence curieuse dans son dos. Un soupire lui échappa et il espéra profondément que celle-ci ne lui poserait pas de problème. Ses pas décidés coupaient la foule qui se refermait automatiquement après son passage. Le sol était glissant par endroit, collant à d’autre mais ses semelles habituées ne paraissaient pas subir ces dérangements. Une fois le bar atteint, il prit place sur un des hauts tabourets et fit signe à la barman de lui servir un jus citrouille-passion. L’alcool était interdit pendant le service mais il pouvait voir les yeux brillants de la femme qui évitaient ceux de son patron. Un autre soupir lui échappa. Décidément, cette soirée ne se déroulerait pas comme prévu. La fille prit enfin place à ses côtés et après lui avoir adressé un nouveau regard, il trempa les lèvres dans son verre avant de prendre la parole.

    Qu’es-tu venue chercher ici ? Tu ne sembles pas être une habituée, j’en suis même certain, mais tu n’as pas tourné les talons en voyant ce qui se trouvait dans cet endroit. Alors.

    L’homme pivota vers elle, saisit son menton entre deux doigts et plongea son regard dans celui de la fille. Son visage n’était pas désagréable à regarder, elle avait l’avantage de la jeunesse et une étincelle particulière brillait dans son regard. Il n’aurait pu dire de quoi elle résultait mais cette étincelle le laissait perplexe. Deux options s’offraient à lui. Soit cette jeune fille était une de ces golden girl et l’étincelle n’était que le reflet de l’argent. Soit le hasard l’avait conduite jusqu’ici et cette étincelle ne trouvait aucune explication aux yeux de Dalaigh. Se concentrant sur la question qui l’intéressait le plus pour le moment, il la questionna d’une voix grave et dure.

    Que veux-tu ?

    L’étincelle le dérangeait. Vraiment.
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