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 Il n'est jamais trop tard pour se réconcilier (PV Maggy)

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Jacob Dragonneau
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Jacob Dragonneau
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MessageSujet: Il n'est jamais trop tard pour se réconcilier (PV Maggy)   Il n'est jamais trop tard pour se réconcilier (PV Maggy) Icon_minitimeJeu 4 Juil - 10:35

    Il était prince depuis tellement longtemps, depuis plusieurs semaines déjà, et il avait sentit tout de suite le regard des gens changer sur lui. Les uns le regardait avec une bienveillance nouvelle, d'autre baissait les yeux. Personne ne l'aimait vraiment. Mia, bien sûr, faisait partie des rares personnes qui se montraient sincères avec lui. Car Jacob, qui avait fait sa demande en mariage depuis peu, ne pouvait plus supporter la présence hypocrite de sa famille. Il n'y avait que sa fiancée qui ne l'agace pas un peu, et malheureusement, elle s'étaient plongées dans les abîmes de la dépression, suite à la mort de sa meilleure amie, j'ai nommé Alessandra Warrington.

    Alors, que devait-il faire, entre les honneurs qui lui étaient dû et son temps libre sans fin ? Il avait de très nombreuses options. Bien sûr, il pouvait profiter de ses privilèges au maximum, en ayant les caprices les plus originaux possibles. Mais Jacob n'était pas très imaginatif dans ce domaine, et au fond, il préférait voir les elfes de maisons et tous les domestiques s'affairer à des choses plus importantes. Bien sûr, il n'hésitait pas à requérir leur aide, mais seulement en extrême nécessité. Quand on pense que certains sangs purs ne s'habillaient même pas eux-même... Jacob avait envie d'en rire.

    Il aurait pu aussi sortir, escorter d'une dizaine, voire d'une centaine de personnes à ses pieds, saluer la foule, se montrer généreux, ou au contraire exécrable. Il aurait pu sortir pour voir une maison close -pour se faire ensuite castrer par sa charmante copine- manger dans le restaurant le plus cher en ville, ou du monde si c'est ce qu'il souhaitait, voir un coucher de soleil plusieurs centaines de fois, par mélancolie et en souvenir du petit Prince.

    Mais il n'en fit rien. Jacob savait se contenter du rien qu'il avait et s'occuper avec le vide et la solitude qui pouvait l'accompagner parfois.

    Non, cette fois, le prince sans terre avait dans l'idée de faire les choses différemment pour occuper son après-midi en ce début de juillet. Il voulait revoir quelqu'un, opposer son point de vu avec une personne qui pourrait le respecter tout en lui montrant les limites des ses pensées. Il n'avait pas eu besoin de réfléchir bien longtemps à la personne qui deviendrait son interlocuteur du jour.
    Margaret, sa soeur. Celle qui avait fuit sa famille parce qu'elle aimait les moldus au point d'en avoir épouser un. Celle qu'Helios ne pouvait pas voir en peinture, qui lui faisait honte, plus encore qu'Esther qui se traînait péniblement, comme un chien, devant lui.

    Jacob songea qu'elle ne pouvait peut-être pas se libérer sur l'heure. Il griffonna un message court à son intention:

    Rejoins-moi, si tu le peux, au chaudron baveur, à quatorze heures. J'ai envie de parler et il me semble qu'il n'y ait que toi qui puisse me comprendre en ce moment. Si tu n'es pas libre, j'attendrais à la même heure et au même endroit ta venue.

    L'écriture était fine, élégante, noble même. Le ton était peut-être pressant, mais peu agressif. On sentait qu'il ne voulait pas de mal à personne. Juste parler, parce que parfois cela fait du bien. Parfois.

    Jacob prit de la poudre de cheminette et se rendit au chaudron baveur. C'était un pub miteux et sympathique.
    Le jeune prince frotta son anneau de Jade qui le protégeait de tout danger et lui évitait -Dieu merci !- de se trimbaler des gardes du corps aussi imposants qu'inutiles.
    Normalement, dans deux heures, elles seraient là.

    En attendant, il bu quelques boissons inoffensives et vit quelques curieux l'entourer. Il se montra courtois et rallia rapidement le coeur des gens du peuple. Il avait ce talent pour faire pardonner son nom qui portait la haine. Il se rendit compte que bien des gens n'étaient pas hostiles à la monarchie, en soi, mais à Dragonneau. Ils avaient peurs de perdre tout ce qu'ils avaient, n'étant pas purs.

    - Mais heureusement, vous reprendrez un jour le flambeau, monsieur... heu, sire je veux dire, avait dit un homme de petite taille, assez jeune et aux cheveux d'un blond aussi éclatant que le jour.
    - Oh ! je n'y compterais pas trop. Ce sera sûrement plutôt Philip qui deviendra roi. Mais j'essayerais de l'influencer en faveur de la population, je vous le promet.

    Jacob, regardant sa montre, vit que Margaret arriverait sûrement dans un quart d'heures. Il pria à ceux qui l'entourait de le laisser tranquille car il attendait quelqu'un. Le gérant proposa de faire sortir tout le monde. Le jeune Dragonneau se sentit confus et proposa de payer en échange pour qu'il n'ait pas de pertes d'argents pendant ce temps.

    - Pensez-vous, sire. Cela me fait plaisir.

    Jacob promit de ne jamais l'oublier.
    A présent, il devant attendre encore une petite dizaine de minutes. C'était tout à fait supportable.
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Margaret D. Clarendon

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MessageSujet: Re: Il n'est jamais trop tard pour se réconcilier (PV Maggy)   Il n'est jamais trop tard pour se réconcilier (PV Maggy) Icon_minitimeVen 5 Juil - 20:51


Lorsqu'elle apprit la nouvelle, Margaret cligna des yeux bêtement. Puis, elle tourna la tête, mit une main sur ses yeux et soupira: "Dieu...". Pour tout le restant de la journée, elle secoua la tête puis la baissa, complètement bouleversée. Le soir, elle s'agrippa à la chemise de son mari et lui chuchota: "Tout va changer." Il la regarda longuement, tandis qu'elle alla border leur fils d'alors trois ans, se demandant ce qu'elle pouvait bien sous-entendre. Une fois le petit endormit, elle lui confia, presque en riant: "Je suis non seulement une sorcière, mais une princesse aussi." C'était un mauvais rire, plus nerveux qu'autre chose. Une fois qu'il eut comprit, Francis la prit dans ses bras et la laissa pleurer.

Ils étaient des pleurs de fatigue, car même à trois ans, les enfants réveillent leurs parents la nuit. Mais ils étaient surtout des pleurs de tristesse, tout simplement. D'une tristesse infinie.

Quelques semaines plus tard, Margaret avait eu le temps de tout enregistrer et de continuer sa routine, sa vie familiale, même si comme elle l'avait prédit, tout allait changer. De plus en plus, elle rencontrait des anciens de Poudlard, leur parlait longuement de choses qui ne l'avait jamais préoccupée avant comme la politique et les rapports sociaux. Elle souhaitait s'engager auprès de l'Ordre du Phénix, pour pouvoir faire face au roi.

Le roi. On pourrait dire "son père, avant son roi" mais ce ne serait pas vrai, ni d'une part, ni de l'autre. Son père, il ne l'était plus. Il ne l'avait jamais été. Son roi, il ne le serait jamais. Même si on pouvait penser que la jeune femme était  "proche" du souverain, soit au génétiquement ou émotionnellement (ce qui serait le plus absurde !), on se tromperait... royalement !

Non, avant, Margaret avait peur de son père, de sa figure froide et imposante et de sa capacité incroyable de manipuler n'importe qui. Elle était partie sans un bruit, s'évadant comme une voleuse dans la nuit, s'éloignant le plus loin possible de cet homme qui ne l'aimait pas. Maintenant, elle avait peur de ce qu'il pouvait faire aux autres. Elle allait réapparaître forte et combattante. Cependant, cela ne se faisait pas d'un jour à l'autre et des amis sur qui elle pouvait compter se faisaient rares. En ce climat orageux, c'était difficile de distinguer qui avait peur de la monarchie et qui s'y soumettait par effroi de qui croyait vraiment à la cause insensée d'Hélios. Elle avait Charles, qui la soutiendrait dans n'importe quelle entreprise, malgré sa pureté de sang et puis Tobias Hellington, le directeur de Poudlard et officieusement le chef de l'Ordre. Francis était là, bien sûr, mais ses capacités sorcières étant nulles, certains fardeaux ne pourraient pas être complètement partagés. Puis, la famille.

La famille était un concept à la fois amer et joyeux à la pensée de Margaret, elle qui détestait ses frères et soeurs, mais qui adorait son mari et son fils, ainsi que leur enfant qui allait bientôt naître. En effet, il y avait deux familles pour l'historienne: la famille, puis la famille royale. Cette dernière était de loin la moins chère à ses yeux et jamais, au plus grand jamais, elle allait lui parler. Surtout pas lorsqu'elle représentait tout ce dont à quoi elle s'opposait.

Surprise, fut-elle, néanmoins, d'apprendre que Philipp serait l'héritier, et non Jacob. Certes, elle n'avait pas revu ni l'un ni l'autre depuis... presqu'une dixaine d'année maintenant, mais elle se souvenait à quel point Jacob était cher aux yeux de leur père. Jamais elle n'aurait pensé qu'il destinerait le trône à son plus jeune, qui n'avait pas encore subit sa poussée de croissance. Elle ne se foutait pas complètement de son passé qu'elle allait ignorer ce maigre quoique important détail, alors elle se dit que peut-être, peut-être quelque chose se serait passé entre l'aîné et le paternel. Et si seulement ce quelque chose serait un conflit d'idées, peut-être que Margaret aurait la chance de retrouver un de ses frères. Enfin, demi-frère. Mais cette éventualité semblait quasiment impossible. Jusqu'à ce qu'elle reçoive cette note:

Rejoins-moi, si tu le peux, au chaudron baveur, à quatorze heures. J'ai envie de parler et il me semble qu'il n'y ait que toi qui puisse me comprendre en ce moment. Si tu n'es pas libre, j'attendrais à la même heure et au même endroit ta venue.

Il n'y avait aucun nom, aucune signature, rien que ces quelques lignes et son propre nom sur l'enveloppe. Celui-ci: Margaret Dragonneau. Quelqu'un qui ne savait pas qu'elle était mariée, ou bien qui l'avait oublié. Quelqu'un qui la connaissait d'avant, peut-être. La famille? Qui? Elle aurait plus ignorer cette note, mais elle n'y pensa pas deux fois. "Il n'y ait que toi qui puisse me comprendre" suffisait pour qu'elle se rende au chemin de traverse.

« Madame Clarendon ! Cela fait si longtemps...»

« Bonjour Henry! C'est vrai mais vous savez, tant qu'il y ait quelque chose dans ce gros bedon qu'est le mien, je ne m'approcherai pas de votre whisky pur-feu ! Voilà pourquoi je ne suis pas passée récemment. »

Le serveur œilla un instant la petite bosse qui se formait sous la robe de sa cliente et sourit. Il lui proposa tout de même un verre d'eau, ou du lait d’hippogriffe.

« Volontiers, très cher, mais pouvez-vous me faire une faveur? Pourriez-vous me placer dans un endroit assez discret, mais qui permet de voir tout ceux qui entrent dans le bar? »

En deux temps, trois mouvements, c'était fait et la jeune femme sirotait son lait tranquillement en regardant aux alentours. Elle attendait, guettant soit Esther, soit Philipp, soit Jacob. Son père, jamais, sa belle-mère, encore moins probable. Si c'était Artémis, il valait mieux se cacher, car la rumeur courrait qu'elle avait assassiné une de ses camarades de classe. Non, c'était mieux de rester dans l'ombre pour ainsi observer qui se serait. Mais de toute façon, qui la reconnaîtrait? La dernière fois qu'elle avait vu Jacob, il avait peut-être sept ans, et elle dix-sept ou dix-huit. La reconnaîtrait-il maintenant, alors qu'elle est une femme, portant son deuxième enfant? La réponse: non.

Elle le vit entrer, le regard trouble et sa posture fatiguée. Un soupir de soulagement parcourut le corps de la jeune femme alors qu'elle observa son jeune frère, maintenant presqu'un homme, se diriger vers le comptoir. Si le serveur s'était comporté d'une façon joviale et confortable avec elle, il assumait un rôle complètement différent avec le nouveau venu. Toutes courbettes et révérences froides, il s'empressait de plaire au "prince". Des regards autours se posèrent sur l'objet royal et des chuchotements se firent entendre, alors que juste avant, des rires forts remplissaient la salle. Il le prenait assez bien, remerciant les courtoisies de Henry tout en ne faisant pas trop attention à ce que tout le monde lui imposait. Il tournait la tête, de temps en temps, vérifiant si elle était arrivée. Cela faisait quelques minutes qu'il était là, à l'attendre. Un bref moment, il l'avait toisée du regard, ne la reconnaissant pas.

Margaret voulait se lever, voulait lever le voile de méfiance qui la clouait à son siège. Pouvait-elle lui faire confiance? Pouvait-elle se faire confiance? Une vie dans le ventre pouvait faire beaucoup de choses aux émotions. Il ne fallait surtout pas rater la chance de ce réconcilier.

Ce fut cette lassitude dans tous ses regards, dans ses gestes qui lui fit déplier les genoux. Alors qu'il avait la tête retournée, elle s'assit à ses côtés et posa son verre de lait dans un léger tintement. Le bruit attira dûment l'attention du jeune homme et Margaret lui offrit son plus beau sourire.

« Et dire que maintenant, tu es plus grand que moi. »

Elle le regarda profondément, sans arrêter de sourire. Elle essayait d'être empathique et si il ne disait rien de très stupide, elle le serait vraiment.



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Jacob Dragonneau
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MessageSujet: Re: Il n'est jamais trop tard pour se réconcilier (PV Maggy)   Il n'est jamais trop tard pour se réconcilier (PV Maggy) Icon_minitimeMer 10 Juil - 17:18

    On aurait pu penser que les pensées se bousculaient dans la caboche du jeune prince, mais il n'en était rien. Il était cloué sur place, et la seule question qui revenait en boucle, comme un tourne-disque usé et fatigué par les années dans le grenier était la suivante: qu'allait-il se passer ?

    Il essayait de repenser à la dernière fois où il avait vu Margaret, pour de vrai, et cela devait bien faire au moins une décennie que les deux êtres ne s'étaient pas vu. Leurs âmes s'étaient sans doute frôlé dans les rues du chemin de traverse, ou de pré-au-lard, peut-être, mais leurs yeux ne s'étaient pas reconnut. Etrange relation qui pouvait unir un demi-frère à cette demi-soeur, comme si cette moitié qui ne leur était pas commune était destiné à les séparer à jamais... jusqu'à ce jour.

    La petite auberge miteuse était sans doute le lieu idéal pour les unir à nouveau. L'endroit respirait la chaleur humaine, le feu de bois et les boissons chaudes. Et l'alcool fort par le fait même, mais ne brisons pas-là une description ridiculement grandiose, merci.

    Jacob parlait distraitement aux gens autours, mais par son don naturel de leader, il avait réussit à rallier l'opinion public en sa faveur qui l'aurait déjà voulu avec une couronne sur la tête, alors qu'il n'aurait jamais davantage qu'un titre encombrant et poussiéreux. Prince. Il ne savait pas s'il n'en avait pas honte lui-même. Il était sûr que c'était une mauvaise farce.
    Le monstre, prince de sang. Un loup-garou dans la famille royale, cela faisait tâche. Heureusement que la chose ne s'était pas ébruité dans le royaume.

    Jacob avait tout de même l'impression que sa nature était un moyen de pression pour son père. Dès qu'il s'écarterait de lui, ce dernier se permettrait de crier sur tout les toits que son fils n'était qu'un infâme loup-garou.

    Mais revenons au chaudron baveur, si vous le voulez bien.

    Le jeune Dragonneau avait repéré une tête blonde qui l'observait. Il ne savait pas si dans ce jeu de regard il s'échangeait une compréhension partagée -si c'était bien Maggy- ou si c'était la sensualité qui prenait tout à coup toute la place. C'était une jolie femme, même avec ce ventre arrondi.
    Non, ne parlons pas ici d'inceste. Jacob ignorait tout de cette femme et ses yeux n'effleurait que sa beauté.

    Finalement, alors qu'il avait la tête tournée, Maggy arriva, s'assit à côté de lui et fit tinter son verre de lait. Jake se retourna doucement. Elle avait un beau sourire. Le genre de sourire qui vous empêche instantanément d'haïr son interlocuteur.
    Elle lui dit:

    - Et dire que maintenant, tu es plus grand que moi.

    Les lèvres de Jacob s'étirèrent joyeusement dans ce qu'il imagina être un rictus.

    - De l'eau a coulé sous les ponts, depuis la dernière fois, Margaret, se contenta-t-il de répondre.

    Il réfléchit une seconde, puis appela le gérant du chaudron baveur et lui demanda s'il pouvait s'entretenir avec la demoiselle devant lui dans une chambre, à l'abri des oreilles indiscrètes.
    Et hop, révérance débile, et hop des "bien sûr, bien sûr" et des "sire" par-ci, et des "sire" par-là.
    Un chien se montrerait moins minable !

    Bref.

    Jacob et Margaret montèrent les marches grinçantes. Le plafond était bas, sentait le moisi et donnait un air rustique aux lieux qui l'étaient déjà bien assez.

    La chambrette n'était pas bien grande, mais il y avait deux chaise, une petite table en bois, un tapis en fourrure -ou quelque chose s'en approchant- un lit à baldaquin qui semblait vaguement moyenâgeux.

    Jacob s'assit en soupirant, puis sourit.

    - Bon, si je t'ai demandé de venir après... quoi, dix ans ? c'est parce que j'ai besoin d'une personne avec qui parler. Et ce dont j'ai envie de parler ne plairait pas à la plupart des mes interlocuteurs. Je me pose des questions. Je sais déjà tes réponses. Mais je veux les confronter aux miennes... Oh ! Hum, j'aurais voulu faire une entrée en matière un peu mieux. Pourquoi pas montrer une pointe d'émotion dans ma voix, en te voyant après tout ce temps. Mais je dois avouer que je ne ressens plus que de la fatigue, de la lassitude...
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Margaret D. Clarendon

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MessageSujet: Re: Il n'est jamais trop tard pour se réconcilier (PV Maggy)   Il n'est jamais trop tard pour se réconcilier (PV Maggy) Icon_minitimeSam 13 Juil - 22:38


Il lui adressait la parole d'une façon un peu sèche au goût de Margaret, mais elle ne le blâmait pas. Que dire à une dame qu'on ne connaît pas? Parce que la dernière fois qu'ils s'étaient vus, elle avait son âge et lui était enfant. Elle était une adolescente rebelle, un peu effacée, perdue. Maintenant elle exhumait de la maturité, de la confiance en soit et rayonnait tout bonnement de bonheur, qu'on se le dise. Elle était une femme, plus une enfant. Jacob ne l'avait jamais connue ainsi.

Beaucoup d'eau qui avait coulé sous les ponts... Oui, en effet. Mais ces retrouvailles ragaillardissait la jeune femme blonde, heureuse d'avoir la possibilité de retrouver un frère, même si il ne l'était qu'à demi.  Il lui semblait pourtant fatigué, un peu bourru, ténébreux. Ce dernier trait avait toujours habité le pauvre petit, qui n'était pas seulement de nature réservé, mais aussi maudit d'un mauvais sort. Jacob était loup garou et ce fait revint à l'esprit de sa soeur aussitôt que leurs regards se connectèrent. Enfant, il avait tenté de protégé les plus faibles et s'était fait mordre par la créature menaçante. À l'époque, Margaret avait été choquée de l'apprendre, mais tout sembla se régler très rapidement et on en parla plus. Bien entendu, elle savait qu'il était encore un mutant, mais leur père avait fait taire l'affaire, si bien qu'elle l'avait oubliée. Et maintenant ça l'a frappait au visage, à quel point il devait souffrir de cette affliction. Elle fut prise d'une soudaine pitié mais ne l'exprima pas, de peur qu'elle soit mal interprétée.

- Bon, si je t'ai demandé de venir après... quoi, dix ans ? c'est parce que j'ai besoin d'une personne avec qui parler. Et ce dont j'ai envie de parler ne plairait pas à la plupart des mes interlocuteurs. Je me pose des questions. Je sais déjà tes réponses. Mais je veux les confronter aux miennes... Oh ! Hum, j'aurais voulu faire une entrée en matière un peu mieux. Pourquoi pas montrer une pointe d'émotion dans ma voix, en te voyant après tout ce temps. Mais je dois avouer que je ne ressens plus que de la fatigue, de la lassitude...

Margaret était profondément touchée que Jacob vienne la voir pour lui demander conseil, pour se confier. Certes, il le faisait quand même avec quelques préjugés, prétendant connaître "ses réponses". Elle ne savait même pas quelles étaient "ses réponses". Mais encore là, il fallait le lui pardonner, puisque tout ceci était du nouveau. Il déplorait son manque de tact, ce qui y remédia déjà un peu. Puis il confia être las, fatigué. Margaret étendit sa main, pour aller toucher la sienne et pour pouvoir le rassurer, lui dire que tout était correct, qu'il pouvait tout lui dire. Mais elle l'arrêta, juste avant de lui prendre les doigts. Il n'était pas son fils, il n'était plus "le petit". Si elle le traitait comme un enfant, sa réaction n'allait sûrement pas être sublime. À son âge, elle voulait absolument qu'on la traite comme une adulte et par ce désir, elle ne l'était pas, ironiquement. Elle devait cesser de le comparer à elle même: il n'était pas elle. Surtout lorsqu'il parlait, sa voix tremblante d'une sagesse indésirée. Peut-être que lui, au lieu de vouloir se faire prendre au sérieux, ne voulait que retourner en enfance et être insouciant. Pour un instant, pour un instant seulement.

Elle lui prit donc la main.

- Je t'entends et je t'écoute. C'est normal que tu le sois, je crois, après tout ce que tu vis. Cela fait une décennie que nous nous sommes pas vus, en effet, mais je crois savoir quel sujet te trouble.

Son regard bleu cherchait les iris presque vertes de Jacob et une fois qu'il les eut trouvées, elle lui offrit un petit sourire.

- J'aimerais d'abord te remercier d'avoir voulu me revoir. Je croyais ne plus rien vouloir savoir de... la famille, si je peux me permettre de l'appeler ainsi. Mais lorsque j'ai reçu ta note, je me suis rendue compte qu'après tout, je n'aimais pas être toute seule.

Certes, elle avait Francis et Lawrence et le bébé qui s'en venait, mais enfin, vous comprenez ce que je veux dire.

- Sinon, avant d'entrer en grosse discussion, parle moi un peu de toi. J'ai lu quelque part que tu es un Poufsouffle, tout comme moi. On devrait quand même pouvoir s'entendre, non?
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Jacob Dragonneau
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MessageSujet: Re: Il n'est jamais trop tard pour se réconcilier (PV Maggy)   Il n'est jamais trop tard pour se réconcilier (PV Maggy) Icon_minitimeLun 22 Juil - 4:20

    Ils étaient donc montés et s'étaient engouffrés dans une chambre pas trop miteuse, et plutôt chaleureuse, du chaudron baveur. Jacob sentait une boule oppressante dans sa gorge, comme un cri qui n'aurait pas voulu en sortir. La dimension tragique de l'histoire de ce garçon n'aurait pu se résumer à deux demi-mots. C'était un héros tourné vers le mal. Un enfant qui avait sacrifié sa légitimité humaine pour sauver un frère, une soeur, une famille qui semblait l'oublier. Il avait grandit avec la certitude d'être héritier et il s'était battu pour montrer à son père qu'il ne se trompait pas. Et à la fin, quand il ne lui était resté que ses larmes pour seules armes, Jacob avait comprit qu'il ne retirerait rien des Dragonneau, si ce n'est sa haine. Il haïssait le poids qu'incubait le nom illustre de sa famille, il haïssait ces gens qui osaient le juger, il haïssait toute ces personnes immatures. Mais en tout premier lieu, c'était lui qu'il détestait comme la charogne.

    Il avait réussit à commencer sa parlotte. Un brin maladroit dans le choix de ses mots, Jacob s'en rendait compte. Il le remarquait, à voix haute, pour ne pas froisser son interlocutrice, si tant est qu'elle puisse se vexer si facilement. Face à face, le jeune homme vit Margaret avancer sa main vers la sienne, hésiter, puis la prendre finalement. Un geste de réconfort, sans doute.

    - Je t'entends et je t'écoute. C'est normal que tu le sois, je crois, après tout ce que tu vis. Cela fait une décennie que nous nous sommes pas vus, en effet, mais je crois savoir quel sujet te trouble.

    Cela faisait du bien de voir quelqu'un qui semblait comprendre vos maux, et qui par ses mots simples pouvait les effacer partiellement pendant un instant. Les yeux du frère et de la soeur se cherchèrent et lorsqu'ils se trouvèrent, Maggy offrit sur un plateau d'argent un petit sourire auquel Jacob ne parvint à répondre qu'à moitié. Il avait plutôt l'impression de grimacer à l'instant.

    - J'aimerais d'abord te remercier d'avoir voulu me revoir. Je croyais ne plus rien vouloir savoir de... la famille, si je peux me permettre de l'appeler ainsi. Mais lorsque j'ai reçu ta note, je me suis rendue compte qu'après tout, je n'aimais pas être toute seule.
    - Je veux m'éloigner de cette famille, couper les ponts, couper ce fil de la haine qui anime les Dragonneau depuis tant de générations.

    Et puis, là, la demande de Maggy semblait si compliqué pour Jacob:

    - Sinon, avant d'entrer en grosse discussion, parle moi un peu de toi. J'ai lu quelque part que tu es un Poufsouffle, tout comme moi. On devrait quand même pouvoir s'entendre, non?

    Jacob inspira un bon coup, puis dit:

    - Oui, je suis à Poufsouffle effectivement. Et j'ai fait parti de l'inquisition, j'en étais le chef. Dit comme cela, j'ai l'air d'être à l'origine du massacre du 24 décembre... Mais pendant tout mon "règne", j'ai surtout essayé de tempéré les ardeurs des uns et des autres. A présent, je suis tenu comme l'un des principaux responsables. D'un autre côté, il y a ma nature qui... devient littéralement un enfer. Puis... peut-être l'as-tu apprit par les journaux, mais je suis censé me marier avec Mia Hobbes. Je ne sais vraiment plus où j'en suis. Je ne pense pas avoir envie de me marier... mais j'aime cette fille, et en même temps j'en aime, ou j'en ai aimé une autre. Et tout s'embrouille. Cette fille n'est pas de sang pur et... et c'est une Potter. Je ne sais pas si elle a pu m'aimer, mais à présent qu'elle a subit un sortilège d'oubliette, elle ne sait même plus qui je suis, et elle ignore l'amitié qui a pu nous lier.

    C'était du long monologue, tout ça. Jacob en avait conscience. Il savait qu'il avait besoin de parler, et qu'à cette demi-soeur à moitié inconnu il pouvait se confier sans pudeur.
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Margaret D. Clarendon

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MessageSujet: Re: Il n'est jamais trop tard pour se réconcilier (PV Maggy)   Il n'est jamais trop tard pour se réconcilier (PV Maggy) Icon_minitimeLun 5 Aoû - 19:19


Cela époustouflait Margaret à quel point son petit frère était las et emmerdé de la vie. Il lui racontait tout, une chose après l'autre, sans toutefois entrer dans les petits détails. Cependant, il laissait certains mots s'échappés qui indiquait clairement certaines choses. Il était en peine et avait de la peine et le pauvre, n'avait personne d'autre qu'elle envers qui il pouvait se retourner. Peut-être que les hormones de femme enceinte venait lui jouer un mauvais tour, mais la jeune femme se retrouvait les larmes aux yeux en écoutant Jacob confesser sa misère. Elle ne savait pas comment si prendre pour l'aider, la crise d'adolescence se faisant loin. Mais était-ce une crise d'adolescence ou une crise d'existence?

« Tu sais, pour moi ça n'a pas été facile non plus...»

Elle commençait. Compatir c'était de se sentir comme l'autre un petit peu, non? Et bien elle allait essayer de lui montrer qu'elle avait aussi été perdue comme ça.

« C'est un malheur pour nous, d'être nés dans cette famille maudite. Nous n'y trouvons pas notre place. Toi, moi, Esther. J'en déduis, à ce que tu me racontes là, que la situation familiale n'est pas la meilleure. Elle ne l'a jamais vraiment été. Artémis et Philipp je n'en sais rien, puisque j'ai coupé les ponts il y a très longtemps. Cela avait été nécessaire pour moi, de me sectionner de la famille, de notre père en particulier. Mais je crois que pour moi, au lieu d'être fatiguée, j'étais enragée. J'était opprimée et cela me rendait folle. Chaque année de plus était un cran de plus sur l'échelle de ma rébellion. Tout a finalement éclaté et je suis partie. Depuis, j'ai fait mes études, j'ai fait ma vie. Je suis mariée avec le deuxième enfant en cours de route et jamais je n'aurais été aussi heureuse si j'étais restée en contact avec la famille. Ne penses pas que je t'en veux de m'avoir fait venir ici, pour te voir. Je n'aimais pas notre famille, mais j'avais quand même besoin d'en avoir une. Te retrouver me réconforte. Je ne peux pas effacer mon passé et quelque part, j'avais besoin de quelqu'un. »

Elle ne voulait pas trop parler d'elle même mais tout s'était éparpillé, comme dans le monologue que Jacob venait de lui livrer. Elle avait complètement divagué: il lui avait parlé de l'école et de ses amours, elle lui avait parlé de la famille.

« Je suis désolée si tout ce que je vais te dire tourne au sujet de notre père ou bien de nos frères et soeurs, mais je crois que c'est le point le plus dysfonctionnel qui puisse exister dans ma vie et probablement  dans la tienne aussi. J'ai l'air fine comme ça, après moins de dix minutes de retrouvailles, de te dire exactement ce qui ne va pas dans ta vie, mais j'ai l'impression que ce n'est pas difficile à cerner. »

Un léger bruit se fit entendre du côté de la porte. La jeune femme retourna la tête et prononça un «oui» interrogatif avant de voir apparaître Henry qui poussait un chariot de thé. Il sembla hésiter lorsqu'il vit Jacob mais Margaret l'invita à s'approcher avec un geste amical de la main ainsi qu'un éclat de dent chaleureux. Tout heureux de pouvoir servir un prince tout en pouvant être familier avec une chère cliente, il s'avança pour venir placer le plateau de thé sur la petite table en bois. Ce n'était pas sans remerciant qu'il quitta la salle et de retour derrière la porte fermée, il soupira de soulagement, se disant que ces deux personnages formaient un couple assez particulier.

Margaret n'était pas quelqu'un de brusque, ni quelqu'un qui manquait de raffinement, en temps normal. Mais enceinte presque jusqu'aux yeux, elle oubliait tout sens d'élégance et d'étiquette et devait, devait, se jeter sur toute forme de nourriture qui se présentait à elle. Sans retenue, elle s'avança vers le plat de biscottes et en trempa une dans son thé avant de la dévorer et d'en prendre une autre. Devant le regard quelque peu ahuri de son petit frère, elle rit un peu en rougissant puis s'excusa.

« Je sais bien que tu ne seras jamais enceinte, hum hum, mais si tu savais à quel point ça me rend affamée, tu comprendrais mon comportement. J'ai pris la liberté de filer une commande au serveur avant qu'on monte. Tu peux te servir, sans gêne. »


Elle savait bien que ce qu'elle venait juste de faire là avait allégé un peu la conversation et que, malgré le fait qu'elle détestait parler de cela lugubrement, elle voulait à tout prix le convaincre de ne pas retenir le masque qu'il s'imposait et que surtout Hélios imposait à tous ses enfants. Mais elle savait bien que cela ne pouvait pas se dire directement comme ça, au risque d'indélicatesse.

« Tu me dis que tu es fiancé? Mia Hobbes. Le nom me dit quelque chose, quoique je ne suis pas si certaine que ce soit quelque chose de positif mais passons. J'imagine que notre père sanctionne cette union. Esther n'est toujours pas casée par contre? J'imagine qu'il ne veut pas risquer qu'elle fasse une mésalliance, tout comme moi. Elle finira sûrement vieille fille, la pauvre. Si il le veut, elle le fera. Mais bon, je radote. Une Potter t'attire cependant? Tu n'es pas très chanceux, tu sais. Mais une Potter ne peut pas être pire que Francis, si tu souhaites encore lui plaire. »
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