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 Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »

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Lily L. Potter

Lily L. Potter
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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Mar - 16:38

HS:

« Lorc… »

Putain.

Hé. Oh. J’ai du louper un épisode là. Voire toute une saison. Je me retournais vers la grande brune à mes côtés, mais elle n’avait pas l’air de comprendre plus que moi et seules ses larmes ne cessaient de vivre, animant son visage. Tâtant stupidement l’air, je ne pus que constater l’absence d’un homme qui, pourtant, était presque mourant quelques minutes plus tôt.

Bon.
C’est Lorcan.

(…)

« Lily ! »

Elle se retourna, appréhenda le geste d’un homme qui venait d’assassiner le seul commanditaire de ces évènements. Sans qu’elle ne puisse lui faire signe, il disparut au détour d’une colonne et elle ne distinguait plus les contours de sa silhouette. Gavried perdait pied, l’acte qu’il venait de commettre lui tournant sûrement sans cesse dans son esprit habité par on ne savait qui. Elle ne connaissait pas le sentiment qu’il devait partager entre l’accomplissement d’une satisfaction et la culpabilité de ce qui n’était pas prévu, mais l’imaginait un tant soit peu. L’arme glissa de ses mains pour passer dans celle de la dénommée Pearl que Lily regarda avec compassion. Elle était magnifiquement réputée pour ses créations, quiconque lucide le savait parfaitement. Comment se sentait-elle à présent ?

Lily se leva. Reprit ses esprits et se dirigea vers Gavried, baguette en main. L’endroit était relativement calme mais une femme au charme exceptionnel arriva en trombe dans la pièce où ils se trouvaient. Agenouillée près du roi bientôt défunt, la jeune femme blonde se pressait à son chevet. D’abord prise comme une menace, la Lionne avait élevé son arme, mais lorsqu’elle reconnut Margaret à l’échange d’un regard, le sien fut stupéfait mais compréhensible. Nous n’oublions jamais nos racines. Et nous ne pouvons nier l’attachement qui nous rattache à un être avec qui, tout nous oppose. C’était sans compter la bravoure des hommes.

Romain s’effondra au sol, un autre homme en acheva un autre. Elle ne suivait plus le cours des évènements et oublia un instant Gavried pour rejoindre Romain et le sortir de la chaleur des flammes. Se risquer à louper un sortilège était trop stupide, elle préféra saisir le jeune homme par les épaules et le traîner à l’abri, rejoignant ainsi Gav qui ne semblait plus savoir quoi faire de son corps et qui avait tenté presque sans mal d’annuler le sort d’Oliver. A son tour, ils avaient besoin de tout le monde pour pouvoir rester unis.

« Ne bouges pas, Romain. »

Sa baguette en directions des jambes du jeune homme, la rouquine ferma un instant les yeux pour retrouver sa concentration. Il fallait y croire.

« Finite Incantatem. »

Le cognement sourd d’un corps lui fit détourner l’attention de Romain après avoir lancé son sort, observant le corps d’un inconnu ne plus répondre de rien. Qui était cet homme, fièrement dressé devant Margaret ? Elle n’en avait aucune idée, mais ne souhaitait pas le savoir. Même elle ne semblait plus comprendre ses propres convictions et la tournure de cette fameuse après-midi.
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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Mar - 16:38

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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Mar - 18:00

Je veux que le pouvoir périsse
de par ce qui reste de bon en l'Homme.


Love... not War.




Event






Je m'écrasais comme une pomme chutant de sa branche. Pas la même hauteur, mais pas le même sol non plus. Le sol de l'hôpital était si dur. J'imaginais déjà les bleus que j'allais avoir. Encore fallait-il que je sorte vivant de cet endroit. Laïla allait être vraiment furieuse. Dire qu'à cette heure-là elle devait dormir paisiblement comme un ange. Dès que je sortirais d'ici j'irais discrètement dans son dortoir, rien que pour voir son visage endormi. L’imaginer ainsi me donna un instant le sourire. J'oubliais bien vite dans quel état j'étais. Allonger sur le sol et incapable de bouger j'étais vraiment en mauvaise posture. Je me relevais sur les coudes pour bien vérifier que Margaret n'avait pas été touchée et dieux merci il n'en était rien. J'avais imaginé ma chute moins lourde et moins douloureuse, mais de voir ma coéquipière debout sur ses jambes me ravissais. Enfin j'espérais quel oubli vite l'image de son père. J'avais préféré détourner la tête. Je crois que le roi était mort ou vraiment mal en point. J'en avais mal au cœur. Il y avait d'autres façon que la mort d'un tyran pour le faire descendre de son pied d'Estal. Je plaignais celui qui avait fait cela. En ayant fait cela il ne valait pas mieux que cet homme inerte sur le sol. Bien qu'il ait un mauvais fond cet Hélios Dragonneau avait une famille. Je le voyais dans les yeux de Margaret. Elle pouvait le haïr, mais il restait son père.Pauvre Artémis, Pauvre Phillip, pauvre Esther et pauvre Madame Dragonneau. Un royaume ne valait pas la mort d'un homme. Demain, lorsque tout sera révélé les familles des victimes se rendraient compte de cela. Tout comme je me rendrais compte de nouveau qu'être sorcier n'était finalement pas la chose la plus merveilleuse qui soit.
Gavried finissait par apparaître devant mes yeux, je lui faisais un sourire avant de passer une main sur mon front qui ruisselait de transpiration. J'allais finir en brochette si cela continuait. Gavried avait une drôle d'expression. J'avais un mauvais pré-sentiment. À le voir ainsi, l'on aurait cru qu'il venait de commettre l’irréparable. Il tenta de me libérer, mais sans succès. Je ne lui en voulais pas, je m'inquiétais pour lui. Finalement se fut Lily qui m'époustoufla en tirant un grand galet comme moi à l’abri. Sans doute que le Quiditch lui avait donné de telles ressources.
« Lily ! Dieux merci tu es saine et sauve ! »
La seule bonne nouvelle de la soirée. En plus de cela elle me débarrassa presque du sortilège qui avait rendu mes jambes inutilisables. J'aurais du mal à marcher pour sur, mais c'était déjà une bonne chose. Voyant Gavried à coter je ne pouvais m'empêcher de lui demander s'il allait bien.
« Merci mon Lys... Gavried, tu vas bi... »
Mon regard suivait celui de Lily. Mon cœur sauta un battement à cette silhouette qui faisait froid dans le dos. Je ne distinguais pas vraiment qui étais cet homme peut-être même cette femme, mais j'imaginais très vite que nous finirons très mal. Je serrais donc très fort ma baguette et lançais un protego.

Protego:

Je crus lancer un protego. En réalité ma baguette se mit à vibrer puis à chauffer. Comme si elle tombait en panne. Un sort d'une rare violence en sortit me faisant lâcher ma baguette. Ce ne fut pas tout. J'observais un instant ma main devenue douloureuse pour relever la tête au son d'un objet fendant l'espace. Cette chose m'arriva en plein visage plus précisément aux yeux. Lumière intense qui me fit crier. J'aurais voulu m'arracher les yeux pour ne plus ressentir autant de douleur. Il n'y avait que du blanc. Que cela. Je ne voyais plus les murs de l'hôpital, plus Lily ni qui ou quoique se soit. Ouvrir mes yeux me faisait encore plus souffrir si bien que je les refermais. Je passais mes mains sur mes yeux pour sentir un liquide chaud au bout de mes doigts. Par Merlin!



Dernière édition par Romain P. Lesage le Jeu 13 Mar - 18:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Mar - 18:00

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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Mar - 19:56

Je ne sais pas.


Je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois que je le vois, c'est la même chose.


Je ne sais pas. Plus. Pas. Peu importe.


Quand j'étais petite, il ne me regardait pas et je ne savais pas pourquoi. Et il partait et je ne savais pas pourquoi. Et maintenant il mourrait et je ne savais pas pourquoi. Pourtant je pense et je sais. Et j'écris et je parle et... je sais. Alors pourquoi il m'enlève cela?

Je ne sais plus quoi faire. Ma confusion avait disparu et pourtant, je n'arrivait pas à cerner exactement ce qu'il se passait. Mais je suivi Romain, ce brave garçon. Et le je vit. Et je ne savais plus.

J'avais tant façonné ma pensée ces derniers mois, de sorte que lorsque je le reverrai, je me tiendrais devant un roi. Certainement pas mon roi, mais un roi tout de même. Un roi et un tyran, exactement comme je l'avais laissé, il y a plus de dix ans. Et pourtant, ce n'est pas cette image qui s'offrait en spectacle. Tout ce que je vis était mon père, mourant au milieu des flammes.

Et un cri ne s'échappa point. Car je n'ai jamais crié pour manifester une émotion. Parce que celles-ci étaient trop surprenantes pour susciter un son; elles ne suscitaient qu'une action. Mais je ne savais plus, rappelez-vous. Je vis mon père, gisant dans les bras de la mort. Mon père, je l'haïssais. J'étais venue pour contrecarrer ses plans de destruction. Alors lui venir en aide contredirait ma mission. Mais pouvais-je laisser un être humain mourir de la sorte? Un être humain qui, de surcroît, possédait le même sang que moi.

C'est une chose étrange que ce lien par le sang. Un liquide épais et vermeille qui coulait et se faisait pomper d'une manière indifférente quoique nécessaire. Ce n'était pas de l'amour. C'était un plutôt un sentiment d'appartenance. De similitude. De lien. De relation.  Et je respectait cela.

Sans plus de réflexion, je me lançai au milieu des flammes, traînant le corps inerte du roi sur le planché parsemé de débris. La chaleur frôlait dangereusement mon corps, me piquant de plus en plus et laissant des marques sur ma peau. Tant pis pour ma complexion. Et c'était drôle de penser à ça tandis que j'étais en train de commettre le plus grand acte de bravoure que j'ai jamais posé.

Nous étions hors du danger. Son garde ne me ferait rien: j'avais sauvé son monarque. J'avais le temps de respirer et de le regarder. Mon papa, vieilli et ridé par la folie et par la haine. Il était toujours beau. Je l'avais toujours trouvé extrêmement beau.

Les larmes ne viennent pas une à une pour moi. Elles inondent tout de suite et me noient d'un seul coup, comme un plongeon dans un lac sans fond. Oui, je pleure. Je pleure sur le corps de mon père mourant. Je pleure car je suis triste. Triste de tout. Triste de la stupidité d'un lien sanguin et de la perte d'une chance d'aimer. Car si j'avais pu, je l'aurais aimé de tout mon coeur. J'étais triste.

Mes sanglots n'obstruèrent pourtant pas cette ombre menaçante qui se pencha sur ma figure pathétique. Je levai les yeux et aperçut le garde du roi, un jeunot d'à peine dix-huit ans. Il pointait sa baguette dans ma direction, une grimace au visage. Pourtant, s'il avait voulu me tuer, il l'aurait fait. La grimace qu'il affichait en était une de stupeur, car une garde-malade venait juste de le stupéfier dans le dos. Il s'effondra sur le roi et je le tassai tout de suite, souhaitant voir clairement mon géniteur. Prenant mon courage à deux mains et ma baguette dans l'une d'elles, je me mis à genoux et prononçait doucement:

Enervatum

Spoiler:

Il se convulsa terriblement et dans un dernier regard haineux, il tomba. L'avais-je tué? Oh non. Panique. Je voulais seulement lui parler... Oh non.
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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeJeu 13 Mar - 19:56

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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeSam 15 Mar - 16:52

Il y a eu une erreur d'édition pour ce message. Mille excuses.


Dernière édition par Obscuro Momentum le Mer 26 Mar - 8:12, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeSam 15 Mar - 18:05

[ceci est un post qui ne sert absolument à rien 8D]


    Et la poussière, le monde qui s'écroule, l’apesanteur, et le hurlement de mes rires. Je ris, je ris, je ris à en perdre haleine, mes joues presque déchirées sous la virulence de cette hilarité qui me pliait en deux, et mon dieu, ma veste complètement recouverte de poussière, de sang, d'odeur, de tout, de tout, je ris, je ris, oh mon dieu. Mon ventre déchiré, mes muscles explosés, mon souffle déchiqueté : le rire, le rire, que je hurle, que je tousse, qui me fait presque tomber par terre, alors que je viens de me relever, au milieu des gravas. Je ris, et le monde est drôle, le monde est grotesque, et mon dieu, je ris, je ris, sans pouvoir m'arrêter, sans chercher à m'arrêter. Je ris, on hurle, les blessés se comptent par dizaine, et je hurle de rire, mon souffle vient à manquer. Mais je ris. Je tombe en arrière, les fesses dans la poussière, mes cheveux éclaboussant mes joues, et celles-ci se teignent de cette rougeur hilare, de mon sang qui bouillonne. Le monde tremble, le monde s'écroule, et je glousse devant tout cela, tout ce spectacle absurde qui m'amuse, qui se défie et s'abandonne. Je ris. Et puis je cesse, doucement. Pose mes yeux sur le monde, sur sa fragilité, sur l'erreur des humains et de leur guerre idiote. Ma main abandonne mon ventre douloureux, et je soupire presque, fatigué devant ce carnage, lassé par les humains. Vous m'amusez, vous m'amusez. Quelque chose de chaud, dans le continuum de mes pensées, vient glisser le long de mon nez. De mon nouveau nez. Je lève la main, effleure, étale. Le sang coule, mon crâne saigne. Le rire fuse, explose, et je me laisse tomber en arrière tellement c'est grisant, tellement je suis absolument incapable de faire autre chose que rire, tellement c'est drôle, tellement c'est … bordel. J'adore rire. Ma poitrine, soulevée dans ce souffle qui se calme, absorbe l'inspiration, l'expiration, et doucement, je me calme. Mais ce sourire, à n'en pas douter, va rester coller sur ma face un bon moment. Je m'en fous, ça me plaît bien. Et puis, au dessus de moi, apparaît le visage d'un blond aux yeux bleus qui, assérement, ne devrait pas être là. Je ne pose pas de question, Hatefull apparaît là où il veut, quand il le veut, et s'il ouvre la bouche, s'il me questionne, je sais que je vais me remettre à rire de nouveau, sans pouvoir m'arrêter. Je vais rire à en mourir, là. Alors, pour compenser, je l'attrape, et allongé dans la poussière, je le couche sur moi, et je viens mordre ses lèvres, et forcer ses dents avec ma langue, pour goûter, toucher, lécher, et je grogne quand ses dents frappent contre les miennes, je grogne quand ses doigts glissent sur mon ventre, se crispent sur mes vêtements, quand ses genoux viennent bloquer mes cuisses, et moi je tire sur ses cheveux, je tire sur son épaule, pour marmonner, grogner, feuler, et plus près, plus près, encore, et je tire, et Hatefull se relève, brusquement, cassant le baiser, affolant le désir déjà trop engagé, et je feule, de rage, de frustration, et je me relève, et il rit, et il rit, rit, et dans un claquement de doigt, sous mon nez, moqueur, il disparaît en un volute de fumée. Je cède. « CHESHIRE ! »Il réapparait, un air tendancieux sur le visage, et dans un clin d'oeil exagéré, fait apparaître un chapeau. Ce haut-de-forme, superbe, bleuté, vert, à la lourde décoration, qu'il m'enfonce sur le crâne. Je ris, je ris, je souris, je feule. « Merci. »Eclats de rire, baiser volé, il disparaît, et je tournoie sur moi-même. Ce nouveau corps est parfait, ce nouveau corps est jeune, ce nouveau corps est mien. Parfait. Je cours sur Lily, en hululant de rire. « Toi, toi, toi, toi. Survis. On se voit une prochaine fois, d'accord ? A la prochaine ! »Et pour toute salutation, ma langue contre sa joue, et je la lèche, avec une affection toute particulière, avant de transplaner, encore, de l'autre côté de la salle. Je n'ai pas de temps à perdre, et avec toute cette poussière, il faudrait presque que je profite de l'instant. Des gens passent en courant, les gens hurlent leur douleur, déclenchant des éclats de rires qui, par à coup, frétillent entre mes lèvres. Mes doigts courent sur le rebord du chapeau. Bien bien bien bien. Oh, Victoire. Non, pas le temps. Mais je t'aime chérie, faudrait que je pense à revenir voir Selim, un de ces jours. Pas de danse, mes yeux se jettent sur Artémis. Mais une ombre passe devant moi, affolée dans sa fuite paniquée. Je titube. Lorcan apparaît à côté de moi, ses cheveux blonds frappant l'air, ses yeux bleus véhiculant une rage inhumaine, et sa bouche entrouverte laisse échapper les crocs blancs de son statut actuel. « Hors de question, Scamander, tu es à moi. »Merci pour elle, chéri. Que me reste t-il à faire, que dois-je terminer ? Mes yeux verts glissent sur le monde, sur le massacre et les débris. Rien. Absolument rien. Je me tourne vers Chess. « Mon amour ? »« Chapelier. »« Il est temps d'y aller. »« En avant. »« Bonne soirée, le monde, murmurais-je du bout des lèvres. Ce fut un plaisir. »Et mes doigts attrapant les phalanges blanches de mon vampire-égyptien, le Chapelier et le Chat de Cheshire, dans un ensemble parfait, disparurent au milieu de la poussière.


Dernière édition par Lorcan L. Scamander le Dim 16 Mar - 15:05, édité 1 fois
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Artémis D.Dragonneau

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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeSam 15 Mar - 19:08

Je veux que le pouvoir
grandisse de par mes manières


We fight or we died




Event





Le sol s’effondra sous mes pieds. Il se déroba suite à ma colère. Colère qui je le crus allait encore et encore sévir. Ma chute ne me fit rien. Je ne ressentais rien car j'en étais incapable avec Kahos. Il ne sentait pas la douleur et moi non plus. Plus tard je me roulerais sûrement de douleur au sol. Là, j'avais mal au cœur. À quatre pattes sur le sol je levais la tête et le remarquais instantanément.
Il était là allongé sur le sol. Les yeux ouverts le visage noirci par la fumé des lieux. Je me levais sans prêter attention à qui ou quoi que ce soit. Je la vis elle et jetais un volate-ascendere qui l'envoya à quelque mètres.


Sort:


J'allais me laisser tomber à genoux à côté de lui mes mains entourant ma bouche comme sous l'emprise d'un sort de ralentissement.
« Papa... »
Je posais ma main, hésitante, sur son visage pour le caresser. Sa peau était encore chaude. Son expression faciale était celle d'un grand monarque désireux de vouloir en faire plus. Mes lèvres se battaient pour ne pas prendre l’affreuse forme de la tristesse. Cependant, cela m'était impossible. Je posais mes mains sur ma tête et pleurais. C'était indigne de moi, mais pour la première fois et la dernière fois de ma vie je vivais LA tristesse. J'aimais cet homme plus que tout au monde. Mon corps était bousculé de spasme dont rien n'aurait pu en venir à bout.
Ils m'avaient enlevé le seul être que comptait mon cœur. Ce cœur qui était resté au stade de petite fille.
Je revoyais ce père arriver un jour avec des paquets de robes à la main pour célébrer mes premières manifestations de pouvoir magique. Je revoyais son regard fier lorsque je montais pour la première fois dans ce train. Je le revoyais, debout devant la fenêtre de son bureau à regarder m'exercer dans le jardin. Il restait constamment à veiller sur moi.
Je pouvais encore respirer son parfum. Cette odeur âcre que je détestais mais que je ne pouvais dissocier à son visage. Plus j'inspirais, plus mes larmes s'abattaient sur son corps. J'avais posé mes mains sur ses épaules dans l'idée d'un espoir complètement fou qu'il ne faisait que dormir. Je le bougeais doucement puis de plus en plus fort.
« Papa... Tu dois rester avec moi... Je t'en supplie... Je vais devenir un monstre sans toi. »
Il avait toujours été le seul à savoir contrôler mes émotions débordantes. Mais il n'y avait pas que ça. Lui savait m'aimer comme je le voulais. Je perdais toute mon enfance sans lui. Tout ce qui m'avait fait moi aujourd'hui.
Les larmes pleuvaient. Toutes celles que je m'étais toujours refusé à verser. Mon corps se vidait de tout ce poids. Il n'y avait à cet instant plus aucun Kahos. J'étais Artémis de 10 ans écoutants aux portes pour ensuite tout lui raconter le soir sur ses genoux. Lui parler, assise confortablement sur ce cousin qu'il posait sur lui pour que nos vêtements ne se froissent pas. Une de mes manies qu'il connaissait bien. Il savait tout de moi. J'avais vu dans son bureau les livres et compte rendu que Mike tenait sur mon évolution. En y réfléchissant il m'avait fait devenir LA fille qu'il voulait. Il ne s'était pas contenté de ma naissance. Il m'avait au fur et à mesure du temps modelé pour que je sois sa création. Cette chose qu'il avait gardée 16 ans sous ses yeux azure qu'il m'avait donné. Je voulais rester cette chose et vivre encore avec lui. Il devait revenir. Un cœur inerte ne voulait rien dire. Le mien à moi venait bien de s'arrêter et je demeurais pourtant en vie.
Je posais une main sur son front pour aller coller une de mes joues contre une des siennes. Je passais l'un de mes bras derrière son dos et l'enlaçais. Je ne voyais plus rien. Ma vision était brouillée par ces cascades de tristesse. Ma plus grande frayeur était de le voir un jour ainsi. Je crois que j'avais du mal à respirer. Mon cerveau voulait éclater. Mon corps était lourd. J'avais dû allonger mes jambes sur le coter pour pouvoir tenir. J'avais froid, mais son corps encore chaud me réchauffait. Ainsi sur le sol il était plus que jamais mon père. Celui pour lequel je me battais jour après jour. Lui et moi vivions de ce sang que nous chérissions ensemble. Il me l'avait dit un jour. D'un air solennel et de ses yeux bleus si vivant. ''Ton sang, mon Artémis, représente le plus beau des cadeaux que l'on ne puisse jamais t'offrir. Garde-le précieusement.'' Ce jour-là il pleuvait. Père aimait le ciel gris et la pluie s'abattant sur les vitres du manoir. Pour lui, un jour heureux. Ma magie m'échappait et comme dans mes premières années je changeais la couleur de ma robe qui prenait la couleur rouge. Un beau rouge sang que je savais être sa couleur préférée et la mienne.
Je retirais mes gants noirs et passait ma main dans ses cheveux qui prenaient au fil des jours une couleur grisâtre. Il s'aimait quadragénaire. Bien plus même qu'il n'avait pu s'aimer dans ses jeunes années. Un sourire mêlé aux larmes réussit cependant à naître sur mon visage.
Ses yeux bleus scintillaient comme l'eau de la fontaine en jade du palais. Il avait comme deux larmes coincées dans les yeux. Il était encore plus beau. Mon index remettait en place son sourcil en épi et j'allais poser mes lèvres sur les siennes. Je les effleurais pour la toute première et dernière fois. Cela m'apaisa légèrement. Ces larmes tombaient encore, mais je le discernais suffisamment. Je m’imprégnais de son visage et de ses formes. Il s'était un peu laissé aller ces derniers temps. Les repas au palais étaient plutôt consistants. Cela ne lui avait pourtant pas enlevé son charme.
Je détachais ces cheveux que je venais à peine de rassembler car il les aimait ainsi, indomptés, volant au vent. Je replaçais correctement le haut de sa cape et retirais les débris de son corps. Je regardais la baguette, sa baguette. Celle que j'avais toujours convoité enfant, mais que jamais je n'avais pu lui piquer. Je glissais mes doigts dans les siens pour m'en saisir délicatement. Je savais que seule cette baguette me permettrait de continuer. Père m'avait indiqué la marche à suivre, j'avais tout d'abord refusé de l'écouter, mais à l'évidence il avait bien fait de me convaincre.
*Partons Artémis. Ton père ne voudrait pas te voir ainsi sur son cadavre.*
Je la faisais glisser entre mes doigts avant qu'un crac sonore ne retentisse et qu'une main vive se pose sur mon épaule. Mon regard se tourna sur Ulrick qui, le visage grave, semblait exténuer. Tremblante je me relevais en voulant laisser Kahos tous détruire. Mon souffle s’accélérait, mes os craquaient, se déboîtaient pour prendre une nouvelle forme, mon dos se transformait en volcan en éruption. Déchirure musculaire qui voulait faire naître les attributs les plus importants d'un grand Dragon. Ulrick se jeta sur moi, me serra dans ses bras en hurlant que je ne devais pas. Je lui répondais que si. Je lui répondais qu'ils avaient tué mon père. Je lui criais dessus, mais néanmoins dans un nouveau crac sonore il nous fit disparaître. Je lui avais avoué mon don. Il le savait et le redoutait, mais surtout il voulait en faire une carte à jouer. Il voulait qu'au moment le plus opportun je fasse entrer Kahos dans la danse. À mon grand désespoir ce n'était pas le moment le plus opportun.



Dernière édition par Artémis D.Dragonneau le Sam 15 Mar - 19:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeSam 15 Mar - 19:08

Le membre 'Artémis D.Dragonneau' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé' :
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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeSam 15 Mar - 20:15

Je veux que le pouvoir se conquiert
par l’intelligence de l'Homme.


Just a game




Event






1er dés:

2nd dés:


La fureur d'une princesse pouvait-elle faire autant de dégâts ? Visiblement oui. Qui aurait pu croire que tant de choses allaient se passer cette nuit. La pluie était pourtant jolie et la température clémente, bien loin de l'odeur de fumer, de sang et de produit hospitalier qui émanait de ce lieu. Tous auraient mieux fait de rentrer chez eux bien au chaud et en vie. Qu'ils sont idiots les sorciers à croire que se battre donne quelque chose de concluant. En réalité ils ne voyaient rien. Confus, triste, fous. Ils étaient tous ainsi, sauf ceux qui jamais ne se relèveraient. Les corps étaient nombreux, mais tous ne semblaient pas les voir. Et on aurait du mal à les retrouver. Les débris les recouvraient en parti voir totalement. Certains, vivant ou non avaient de la chance. Romain par exemple pouvait s'estimer miraculé, même s'il ne voyait pratiquement plus rien. Sa vision était floue et le monde se présentait à lui en noir et blanc. Lui qui aimait les vieux cinémas à l'eau de rose c'était plutôt amusant. Il restait assis au sol sans savoir quoi faire. Il était las de tous ceux-ci et peut-être que s'il avait encore eu sa baguette dans les mains il se serait jeté dans la mêlée. Il était en colère ce qui était plutôt exceptionnel. Il avait une envie de mettre en pause chaque personne se trouvant ici. Le pauvre n'en avait pas les moyens. Il avait beau chercher sa baguette sur le sol en tâtant de ses mains, il ne trouvait rien. Il frappa finalement le sol et lança quelques tirades qu'il fut sûrement le seul à entendre. Le pauvre n'avait plus qu'à attendre que l'on vienne le chercher. Il croisa les bras et reposa son dos sur le mur attendant que le temps s'écoule et qu'il puisse rejoindre au plus vite sa fiancée pour lui dire qu'il voulait partir loin d'ici.
Romain avait de la chance, notre chère trafiquante un peu moins. Déjà au sol elle fut la cible d'un morceau de plafond qui lui entailla le front. Un filé de sang s'écoula de la plaie pour glisser sur son nez puis ses lèvres et son menton. Elle maintenait fermement ses lèvres pour ne pas goutter à ce sang qui était le sien. Elle posait une de ses mains sur sa plaie et observait cette arme qui était la sienne et qui lui avait échappé des mains. Elle jura et se releva en observant sa robe qui n'en était plus vraiment une. Quelle erreur d'avoir cru pouvoir regarder une bataille en robe de grande marque et grand talon. Elle récupéra son bien, son arme, pour la ranger comme la précédente. Hors de question qu'elle laisse ses armes personnelles sur un champ de bataille. Elle regardait le désastre, ne voyait pas les morts au risque de tourner de l’œil et se demandait ou était ces gens qu'elle avait aidés. Elle espérait bien avoir le revers de la médaille sans quoi toutes ses troupes, ses amis et alliés seraient contre ces deux sorciers qu'elles trouvaient pourtant amusant. Ils n'avaient d'autres choix que de venir la chercher, au nom du succès de leur coopération. Pour l'instant elle allait s’asseoir sur une chaise encore en bon état en arrangeant sa tenue. Avec ces quelques sorts l'on aurait cru qu'elle n'avait pas bougé de cette chaise depuis le début des évènements. Elle avait fait beaucoup de choses et s'en voulait, mais en puisant au fond-elle même elle trouva le moyen de ne rien faire paraître. Elle avait désormais un pansement sur le front et pas une trace de sang sur son visage. Elle sentait de nouveau le plus enivrant des parfums et pour se consoler elle sortait de nouveau ce verre, toujours plein de Whisky, de sa robe de sorcier. Elle en but une pleine gorgée, croisait les jambes et sortait une cigarette goût pêche qu'elle s'empressa d'allumer. Elle se répétait que tout allait bien. Personne n'était en mesure de lui faire quoi que ce soit. Quelle drôle de personne que cette femme. En attendant le spectacle n'était plus ce qu'il était. Tout était finis, du moins presque, mais les rebondissements seraient sûrement pour plus tard.



Dernière édition par Pearl Smith le Sam 15 Mar - 21:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeSam 15 Mar - 20:15

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#1 'Dé' :
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#2 'Dé' :
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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeDim 16 Mar - 13:51

Lily. Lily est là. Elle va bien. J'ai retrouvé ma Lily. Je murmure son nom. En boucle. Je crois que je ne peux pas m'en empêcher. Et le sol n'est pas stable. Ah, si. En fait, ce sont mes pieds qui se balancent sous moi. Ou moi qui me balance sur mes pieds. Je sais pas. Je sais plus. C'est pas important, si ? Bon, d'accord, ça le deviendrait si j'avais le mal de mer. Mais c'est pas le cas. Alors c'est pas grave. Même sur une barque, j'ai pas le mal de mer. C'est sympa, les barques. Je vais partir sur une barque, tiens. C'est calme. C'est bleu. Ou gris. Mais on y est bien. Je vais partir en barque avec Lily.

Lily.

Je vais m'approcher d'elle. La prendre dans mes bras. La serrer contre mon cœur. Me blottir contre son corps. Respirer l'odeur de ses cheveux.

Lily.

...

Bruit assourdissant.

Nuage de poussière.

Obscurité.

Vide.

Douleur.

Douleur terrible.

Écrasement.

Étouffement.

Je vais mourir broyé dans un hôpital.

...

Noir absolu.

...

J'ouvre un œil. Toujours aussi noir. J'ouvre l'autre, sans trop y croire. Noir complet. Bien.

...

Y a un problème.

Gavried ? S'il-te-plaît ? Me laisse pas. Me laisse pas me débrouiller seule. Pas maintenant. Gavried.

Pas de réponse. J'ai peur. Effroyablement peur. Parce que Gavried n'est pas là. Parce que je suis incapable de me débrouiller seule dans une situation comme celle là. Et parce qu'elle est là. Juste là. Dans ma tête. Je la sens. Je ne l'ai jamais sentie comme ça. Je ne l'ai jamais sentie vivre ainsi en même temps que moi. Qu'est-ce qu'elle veut ? Gavried saurait.

Gavried n'est pas là. Je suis toute seule. Je suis terrifiée. Et j'ai mal.

Quoi ? "Regarde mieux." Il fait noir. "Regarde mieux." Il ne fait pas si noir. Je distingue des choses. De la poussière. Des gravats. Des corps blessés. Des corps sans vie.

Mon cœur se soulève. J'ai envie de pleurer.

"Sortir d'ici."

Ce n'est pas une pensée à moi. C'est. Je frémis. C'est la sienne.

"Sors d'ici. Vite."

Je ne peux pas bouger. J'ai trop mal. Mon corps entier est brisé.

"Tu n'as pas mal. Laisse-moi faire. Bouge."

Quoi ? Je tente un mouvement. Je grimace de douleur. Mais mon corps ne m'appartient plus. Plus tout à fait. Il va tenir. Je me lève. Je n'ai qu'une idée en tête. Partir.

Lily ! Je ne peux pas partir sans Lily. Je ne partirais pas sans Lily.

"Stupide humaine."

Je ne partirais pas sans Lily.

Elle est là. Juste à côté. Vivante. Mais blessée.

- Lily !

Des larmes me brûlent les yeux. Je me mors les lèvres.

- Lily...

Cette fois, ce n'est plus ma petite rouquine chérie que j'appelle ainsi. C'est ma mère. Lily Foil. J'aimerais qu'elle soit là. Qu'elle me serre dans ses bras. Je ne suis plus qu'une petite fille perdue qui a besoin de sa mère. Je serre Lily contre moi. J'embrasse ses cheveux. Je respire son odeur. Lily. Des larmes roulent sur mon visage, dessinant des lignes dans la poussière qui le recouvre.

- Maman...

Je serre Lily plus fort.

Un grognement en moi. Elle s'impatiente. Elle veut sortir. Il faut sortir.

Je me relève. Je grimace. Je tiens Lily contre moi. Je ne la lâcherais plus.

J'avance. Je ne suis pas tout à fait stable sur mes jambes. Elle non plus. S'il le faut, je la porterais. Nous sommes blessées. Sérieusement. Je vais tenir. Mon corps va tenir. Elle me l'a dit. Lily tiendra aussi. On va sortir d'ici.

Je ne sais pas dans quelle direction nous allons. Je ne sais même pas si nous avançons réellement.

Ma vue est brouillée par les larmes. Je tremble. J'ai mal. Affreusement mal. J'ai peur. Atrocement peur. Mais je tiens Lily contre moi. Je ne suis certaine que d'une chose. Il faut sortir d'ici.
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Éléane I. Greengrass
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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeDim 16 Mar - 16:53

Tout allait bien. Tout allait bien. Cette phrase résonnait dans sa tête comme l’écho lancinant d’un songe au petit matin. Un songe, oui. Tout ceci devait être un songe.  

Ainsi couchée sur le sol, la tête légèrement relevée, le désastre se reflétant sur ses pupilles, Éléane souriait. L’idée était charmante. Quel beau songe que celui-là. Un drame sanglant dans une réalité rose qui voyait la fin d’une tyrannie. C’était, à vrai dire, magnifique. Magnifique. Et les sons indistincts, les couleurs jaunes des murs, les formes incertaines des corps. Magnifique. Comme une chimère musicale. Musicale. Un bourdonnement pour seul récital. Ou plutôt non, une symphonie de Bach, dramatique, puissante et fluide. Un ensemble qui donnait aux murs calcinés un air charmant. Et il y avait là cette enfant qui courait, les cheveux détachés. Elle riait. De toute son innocence, elle riait. Et puis elle disparut, ne laissant derrière elle que des volutes de souvenirs. Et c’était beau. Au moins aussi beau que les accords du génie. Un grand homme. Un homme vrai. Un homme tout de sons et de musique. En ce moment, elle lui aurait volontiers dédié un air de violon. Du violon. Et une blonde qui pleure sur un corps. Avec de la musique, c'eût été encore plus parfait. Les gens semblent heureux. La poussière reflète une odeur agréable. Agréable. Le soleil qui traverse cette fenêtre brisée et fait tinter les restes de son corps transparent. La joie. Tout se perd. Synesthésie de saveurs. Il n’y a que les fous pour ne pas voir. Le bois chaud d’une baguette. La sensation agréable de l’échange subtil et perpétuel entre le bois et la chair. Et cet homme qui rigole sur cet air de Bach. Les iris qui se posent sur lui, l’observent et font sourire les lèvres. Tout est si parfait. Si parfait.

Le noir. Le bourdonnement. Non, la symphonie. Le désuet. Le beau. L’ultime saveur. Le summum du bonheur. C’est ici, en ce moment. Le corps est présent, l’esprit vagabonde. Le parfait. Le plaisant. Elle est une Greengrass, après tout. Une Greengrass. Ô, maman. C’est étrange, et pourtant toujours aussi céleste. Il fait bon, ici. Quelqu’un a pensé à faire un feu. Quelle charmante attention. L’homme qui rit l’a bien compris. On l’a perdu de vue pourtant. Il fait noir maintenant. Mais on l’entend. Il s’amuse bien. Il a raison. Qu’il rie à jamais la gorge déployée au coin du feu. Il a compris la vie. Il connaît le monde. Et l’atmosphère chaude qui enveloppe a raison, elle aussi, d’épouser les corps. C’est chaud, un corps qui vit. C’est beau. Tout est beau, quand on sait regarder. Un corps qui se refroidit peut être plaisant également. C’est beau, c’est paisible, ça témoigne. Des souvenirs, beaucoup d’émotions qui s’en vont et puis, reste le nom. Et l’oubli. Quelqu’un a pensé à semer des chairs partout, probablement celui qui a fait le feu. Le souci du détail, il a raison. On ne les voit pas, mais on les entend. Ils crient pour que restent les odeurs. Les odeurs. Il y a celle du feu et puis celle de la symphonie. Celle du plâtre, aussi. Pourquoi tant de plâtre ? Le souci de l’esthétique, le soin du détail, sans aucun doute.

La peau se dresse, aux aguets. Le souffle s’accélère. Un souffle teinté de rouge. Une belle couleur. La symphonie laisse place au bourdonnement. Tiens, une douleur. Des ongles qui griffent et arrachent de la poudre durcie. Le feu va trop fort désormais. Quel gâchis. Les cellules frissonnent. Elles attendent, à l'affût. Elles touchent, observent, découvrent. Les yeux ne voient pas mais ils entendent. Ils entendent le doux son de la symphonie et derrière, au loin, des voix. Des voix étouffées, des cris. La langue savoure des odeurs âpres. Les sons goûtent, les odeurs entendent. Ah non, ce n’est pas ça. Tout se mélange. Qui a éteint la lumière ?

Le sol est dur, il m’absorbe. Je crois qu’il veut m’épouser, s’approprier mon corps. Je n’ai pas encore dit oui. Pourtant, j’avoue que c’est tentant. Oublier. Oublier qui je suis, qui elle est. Elle est…

Une Greengrass. C’est une Greengrass après tout. Hey, regarde-moi ! As-tu compris ce que je viens de te dire ? Une Greengrass. Retour à la réalité. Pupille qui se dilate et se contracte comme sous l’effet dur d’une drogue. Et soudain.

Soudain, elle prit conscience de ce qui se passait autour d’elle. Le monde perdit de son flou, les formes prirent corps, la pièce se dessina. Le bourdonnement revint et, avec lui, le goût âcre du sang. Était-ce le sifflement ou bien l’air de Bach ? Tout se découpait, y compris la douleur. Elle voulut inspirer pour oublier, mais le mouvement de vie fut bloqué par une lourdeur blanche. Que s’était-il passé ?

Elle était là, couchée sous le sol, sous d’innombrables gravats. Ses mains avaient pris un teint cireux maculé de pourpre et d’andrinople. Et non loin, une jeune femme pleurait. En ce moment, elle n’était plus ni la princesse ni l’ennemie, elle était une enfant, une enfant qui pleurait la perte. Lourdement, Éléane déglutit. Elle n’avait aucune compassion pour Artémis mais, aussi détestable qu’elle soit, elle avait pitié d’elle. Pitié d’eux tous. Pitié de ces animaux qui s’étaient battus pour n’avoir pas été assez semblables. Elle avait pitié de l’enfant qui pleurait, des hommes qui regardaient.

Mais ils n’étaient pas seuls. Un regard circulaire lui apprit que, visiblement, ils n’étaient plus dans le laboratoire. Que faisait-elle là ? À qui appartenaient tous ces corps ? Comment était-elle arrivée jusqu’ici ? Avait-elle le droit de ne pas être d’accord ? Elle n’était pas d’accord, mais tout le monde s’en foutait. Et là, sous les gravats, partout, tous ces gens, connus ou inconnus d’elle, qu’importe. Elle reconnut Lily Potter. Elle reconnut Romain. Il avait l’air heureux d’être là. Et la blonde. Et Matthias. Et Gavried. Et la brune. Et Bach. Et les autres, tous les autres, bien trop nombreux.

Mais elle, était-elle là ? Et si oui, pourquoi ? Elle ne comprenait pas, dans son esprit, tout était uniforme et indistinct, se mélangeait. Un regard vers le haut lui apprit que le plafond devait avoir croulé sous un poids inconnu et délayé ses débris sur elle, sur eux tous. Alors tous ensemble, dans un seul souffle, ils souffraient.

Un moment, elle ferma les yeux. Elle était là, gisant sous un plâtre lourd qui lui compressait la poitrine, lui opprimait le souffle, et de sa bouche sortait l’odeur amère de l’hémoglobine. Une blessure superficielle, sans aucun doute, ou du moins l’espérait-elle. Un visage se dessina sous ses paupières closes, et elle sourit. Il la regardait de ses yeux clairs, la toisait de son habituel air supérieur, comme s’il n’eut rien de mieux à faire que se la choyer du regard. Elegius. Elle sourit au souvenir de son nom, à la réminiscence de ses traits. Elle le détestait, mais elle l’aimait en même temps. Qu’avait-il fait ? Pourquoi n’était-il pas venu ? C’était pour lui qu’elle était là, couchée dans la poussière. À coup sûr, il rirait en l’apprenant. Alors, par avance, elle voulut rire avec lui, mais son éclat fut brisé par une nouvelle gorgée chaude qui lui emplit la bouche et vint à nouveau inonder son col. Elle eut préféré un verre de vin, merci. Le vin… Les chaudes soirées dans le froid manoir des Greengrass, plus jamais elle ne les revivrait. Qu’avait-elle fait ? Pourquoi était-elle là, telle une poupée inutile et trop empreinte de bons sentiments ? N’aurait-elle pas pu se contenter d’être un monstre d’égoïsme, elle aussi ? Tout est tellement plus simple quand on ne se soucie que de soi et que son seul idéal est celui du culte suprême du moi. Et pourquoi n’était-il pas venu, ce frère tant haï ? Il s’était bien joué d’elle, elle aurait dû le savoir ; elle le connaissait trop bien que pour ne s’être pas doutée de son absence. Mais elle avait eu peur, elle avait toujours peur pour deux. Qu’il était bon de le voir sourire. Elle eut voulut sourire avec lui, mais elle se contenta d’étirer douloureusement ses lèvres, esseulée, les yeux toujours clos. Elle venait de tout perdre. Désormais, elle serait seule. Alors, pour se donner du courage et oublier la douleur, elle continuait de feindre le bonheur. Mais le mal du corps et le bourdonnement obsédant de son ouïe demeuraient.

Qu’importe, elle ne pouvait rester immobile quand d’autres, probablement, souffraient bien davantage. Alors, dans un mouvement insoupçonné de vie, elle entreprit de se redresser. Mais le plâtre qui lui asséchait la gorge lui oppressait toujours la poitrine et les jambes ; elle ne pouvait que bouger les bras. Ainsi, d’une voix tremblante, presque inaudible, elle souleva sa main et prononça un « flipendo » qui, bien qu’il lui valût la perte de quelques nouvelles lampées de sang, devait, elle l’espérait, la libérer du poids de la matière.


Dés:

Des débris qui se soulèvent et retombent sur une quinte piquée. Un bonheur saumâtre, de nouvelles plaies. Instant suprême de solitude peinée. Courage qui dégage tous ces cailloux. Et merde, c'est douloureux. Encore un, et puis un autre. Un dernier. Et le suivant. Encore un peu de courage, c'est bientôt la fin. Que celui-là est lourd et désagréable. Désagréable comme Bach qui préfère jouer en ignorant l'implorante aide que l'on requiert de lui. Épuisement suprême de l'être qui affine et disloque les sens. Tout va bien. Tout va bien.

Prudente, elle se redressa, et la douleur qui s’empara de chaque parcelle de sa peau lui monta à la tête et la fit chavirer, manquant de lui faire à nouveau grossièrement rencontrer le sol. Dans un effort presque surhumain, elle lutta néanmoins contre la gravité, laissant son regard courir la salle et se poser sur un Gavried serrant contre lui une Lily désemparée. Elle fit un pas, grimaça et entreprit de les rejoindre. Il semblait si désespéré que leurs querelles, en ce moment, n’avaient nulle raison d’être. Il avait besoin d’aide. Mais tandis qu’elle s’avançait en chancelant, une personne à sa droite attira son attention : là, assis sur le sol, Romain semblait plus désorienté que jamais. Elle le regarda et observa à nouveau Gavried. Il était en bonne compagnie, et elle ne doutait pas que la jeune Potter saurait quoi faire. Alors, bien que le bourdonnement ne la quittait pas et que son corps la suppliait de ne pas faire ce mouvement de trop, elle s’accroupit face au rêveur et, ancrant ses genoux dans le sol, plongea son regard dans le sien. Mais elle fut surprise de n’y rencontrer que l’absence de réaction. De toute évidence, il ne la voyait pas. Compatissante, elle posa délicatement sa main sur son épaule pour lui signaler sa présence et, au même moment, remarqua sa baguette, comme perdue à ses côtés. Elle se saisit de celle-ci et, dans un geste surprenant d'une légèreté et d'une douceur qu'elle ne se connaissait pas, la logea au creux de sa main.

- Voilà, tu n’es plus seul maintenant, lui dit-elle dans un souffle léger et souriant, mais qui lui arracha néanmoins quelques nouvelles gouttes de sang.

Elle grimaça de douleur et d’horreur, et tandis qu'elle détournait son visage dans l’espoir que cela éviterait à Romain de prendre conscience de l’odeur aigre de son haleine ensanglantée, elle aperçut Matthias qui gisait, conscient mais inerte, sous les décombres. Elle contempla à nouveau le pauvre étudiant, elle ne voulait pas le laisser. Mais elle ne pouvait non plus abandonner Matthias. Ainsi, alors que doucement et consciencieusement, elle posait à nouveau main sur l’épaule de Romain, elle se surprit à espérer qu’il ne lui reprocherait pas de le laisser ainsi, livré à lui-même quelques instants de plus.

- Je reviens te chercher, lui dit-elle simplement, fouillant dans le reste de ses réserves d’énergie pour prononcer chacune des syllabes. Je reviens.

La symphonie reprit et elle voulut se redresser, mais sa tête et son esprit la désorientèrent tant et si bien qu’elle se contenta de se traîner sur les genoux jusqu’à son ami, les yeux à demi fermés. Elle chercha ensuite en elle quelques ressources inespérées et, de ses deux petites mains fragiles et tremblantes, dégagea ce qu’elle pouvait des débris qui lui couvraient le corps. Incapable d'utiliser la magie ou de prononcer le moindre son supplémentaire, au risque de laisser s’évader quelques nouveaux afflux du sang qui, par moment, s’échappaient en filets de la commissure de ses lèvres et de la fissure pernicieusement nichée dans sa chevelure, elle se contentait de temps à autres de lui lancer des regards inquiets. Elle n’avait plus beaucoup de force, mais elle la donnait pour lui, lui qui avait rejoint le Sceau de Salomon. Mais en ce moment, à vrai dire, elle s’en fichait. Il ne faisait aucun doute que si sa coéquipière avait été à sa place, elle se serait fait un plaisir de lui écraser un peu plus les os et ce, sans aucune compassion, mais il n’en n’allait pas de même de Matthias… De cette façon, la respiration sifflante, elle tentait de le délivrer, mais entre Bach et les bourdons, entre le sang qui s’échappait de son crâne et de sa bouche, entre son corps plus que vacillant qui, à tout moment, menaçait de choir et ses yeux fatigués, c’était là une tâche bien difficile. Mais elle n'abandonnerait pas. Et tout serait bien. Tout serait bien.

De Bach et des bourdons.:


Dernière édition par Eléane I. Greengrass le Ven 21 Mar - 19:15, édité 29 fois
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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeDim 16 Mar - 16:53

Le membre 'Eléane I. Greengrass' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeDim 16 Mar - 20:58

Le temps ne se voit pas. Le temps se sent. Le temps se mesure. Et le temps faisait bien les choses, dit-on. Une blessure d'adolescence, d'enfance même, initiée il y a longtemps, devrait pouvoir se cicatriser au fur et à mesure que les heures s'enfilent et que les années s'emboîtent.  Parler de cette plaie encore aujourd'hui insultait le travail du temps. Celui-ci avait tâché d'éponger le sang, les pleurs, le pus; il s'était évertué à cautériser la blessure à l'aide de journées brûlantes d'aventures; il avait tenté de raccommoder les liens brisés en les remplaçant avec des amitiés et des amours. Ses efforts ne furent pas en vain: beaucoup de ce qu'il s'était efforcé à réparer avait porté fruit. Et pourtant, il n'avait rien scellé, car aussitôt qu'elle vit les pupilles de son père se dilater de douleur pour ensuite s'abandonner au néant, la déchirure de cette ancienne plaie lui ôta tout le souffle dans son corps, dans son esprit.

« Tu ne peux même plus t'excuser, tu ne peux même plus regretter. Tu es mort, la gloire encore enflée dans ta poitrine. »

Ces paroles sortaient de sa bouche d'une façon hagarde, dénuée, presque monotone. Des paroles d'une énorme franchise, d'une épeurante honnêteté. D'un regard blafard, elle toisa le visage immobile de son père, le souffle ne l'ayant pas encore complètement quitté. Les larmes qu'elle avait versé des instants plus tôt achevaient leur parcours sur le rebord de son menton et d'un geste inconscient, elle les arracha de son visage. Margaret se surprenait elle-même. Pour un bref instant, elle avait réellement pensé ressentir de l'affection pour son père. Cependant, maintenant qu'il n'était plus, ce sentiment se dissipa et son allure ridicule s'exposa entièrement. Si elle avait été ce type de personne, elle aurait rit. Le sort décida autrement que de nous faire voir si elle était réellement ce type de personne.

Le danger s'était annoncé avec de lourds bruits provenant de l'étage supérieur. La douleur n'avait pas pu être imaginée. De pesants blocs de plâtre et de bois s'étaient écroulés sur les occupants de ce misérable bout d'étage, atténuant un peu les flammes et répandant un nuage de poussière, celui-ci refusant de se mettre au repos.

Margaret, instinctivement, s'était penchée sur le cadavre à ses genoux, protégeant ainsi son visage mais malheureusement exposant sa nuque. Un large fil de métal vint se planter dans le coup, suivi d'un épais morceau de plâtre qui l'assomma comme il faut. Elle ne se réveilla pas se jour-là. L'arrivée rocambolesque de sa petite soeur ne fit rien pour y changer grand chose. Elle était partie, même trop loin pour les rêves. Même trop loin pour le temps.
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Maximillian Saint-Clare

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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Mar - 10:10

La porte se referma doucement derrière Blanche. Seuls Eleanor et Saint-Clare demeuraient dans le sombre bureau. Aucuns des deux n’affichaient une expression de ce qui les habitait. Même lorsqu’il n’y avait plus de public, les acteurs ne se débarrassaient pas de leurs masques. Pourquoi les enlèveraient-ils? Ceux-ci s’étaient incrustés dans leur peau si fermement que si jamais ils devaient l’arracher, de la chair mortifiée se dévoilerait dans dessous de ces visages parfaitement froids.

Eleanor glissa sa main le long du bureau. Celle-ci s’arrêta sur une figurine de marbre blanc et caressa les courbes que la silhouette lisse d’un corps nu lui proposait. Maximilian observa le geste de sa collègue, ses propres mains récupérant inconsciemment un livre de la bibliothèque. Il s’assit dans son fauteuil et ouvrit le livre, feuilletant avec loisir. Elle se retourna, les pans de sa robe accompagnant son geste d’une manière décisive. Il leva les yeux.

«  Dis ce que tu penses. »

Elle ne lui retourna pas la courtoisie de lui adresser un regard; elle continua de fixer le vide.
«  Et si ils ne réussissent pas. »

Le faible bruit du livre qui se refermait. Croisement de jambes. Détente des muscles.

«  Tu n’as jamais exprimé ce type d’inquiétude auparavant. »

Un soupir aurait été déplacé, alors Eleanor retint son air. Elle se contenta de s’installer dans une chaise et de croiser elle aussi les jambes. Posée si élégamment, elle emprunta, elle aussi, un volume de la bibliothèque, le posant délicatement sur elle.

« Quoique difficilement apeurée, comme tu le sais bien, j’ai quand même vécu une situation d’échec majeur, si ta mémoire peut s’étendre un peu. »

Maximilian hocha de la tête, non pas pour compatir, mais pour assurer son amie qu’il n’avait pas oublié. Il ne s’était pas excusé du tout de ce qu’il lui avait fait subir, mais il se souvenait.

«  Il ne nous reste plus qu’à attendre, Eleanor. Tout va se dérouler comme prévu. »

***

En effet, leur plan c’était exécuté à merveille. Ils avaient du jeter un coup d’œil un peu plus tôt pour s’assurer que Matthias et Blanche s’en tiraient, mais tout semblait être en ordre alors ils se sont retirés aussitôt, sans intervenir.

Le spectacle attendu les accueillit lorsqu’ils arrivèrent au champ de bataille. Tout le monde était dans un piteux état, comme prévu. Branstone avait raconté à Maximilian les intempéries d’Artémis et tous deux avaient misé sur celles-ci afin qu’elles causent la destruction et le chaos.  De fait, deux étages avaient explosés et avaient chuté sur un autre, provoquant de nombreux blessés et un désordre d’enfer. Mais ce ne fut qu’à la vue de l’image du corps inanimé du roi que Maximilian et Eleanor se regardaient pour enfin sourire victorieusement. Puis ils joignirent leurs baguettes afin d’éteindre l’incendie complètement et ensuite pour reconstruire et nettoyer tout le dégât avec force. Ne souhaitant pas attirer des ennuis, ils s’emparèrent aussitôt du corps d’Hélios et CRAC. Ils avaient de nouveau disparu.


Vous pouvez reposter après ce post, si vous voulez.
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Matthias J. Hobbes
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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeMar 18 Mar - 9:23

Un maigre triomphe et puis le néant. Non, ce n'est pas juste. Ce ne fut pas un triomphe, plutôt une lueur d'espoir. Ce n'est pas le néant. Loin de là. C'est plutôt la découverte de toute la douleur qu'un corps peut supporter. Un corps qui est mien. Mon corps, là, sous les décombres d'un plancher ou deux. Ma tête.

Un vague souvenir d'Artémis prit forme dans mon esprit. Cette petite, qui avait, de fait, toujours été petite à mes yeux. J'avais prédit qu'elle deviendrait une sorcière formidable, quoique inquiet de ses envolées de rage. Jamais, toutefois, n'aurais-je préconçu qu'elle deviendrait un monstre. Toute sa beauté, envolée, dérobée et remplacée par une hideuse créature, criant et se débattant en elle. Je me souviens maintenant d'avoir eu peur. Et puis la chute.

Ma tête. Ma main tenta de la tâter. Échec. Douleur. Quelque chose l'en empêchait. Come on Matthias, tu es étudiant en médecine. Fais ton analyse. Fais-le. Arf. Omoplate brisée, je sais au moins cela. Non. Elle n'est pas brisée. Émiettée plutôt. Je ne peux pas lever mon bras, je ne peux pas bouger mon torse. Je ne peux pas ôter ce foutu bloc qui compresse ma cage thoracique. J'ai mal au coeur.

Vider ses entrailles sur soi n'est pas une action très digne. L'état dans lequel je me trouvais obligeait pourtant. Jamais je n'avais eu aussi mal, et pourtant, j'étais étrangement lucide. Non, oublions cela.

J'ouvris de nouveau les yeux pour apercevoir le prince de la Suède emporter sa fiancée vers un lieu inconnu. L'importance de cette scène ne frappa point mes sens et mon intérêt fut plutôt capturer par les mouvements d'une autre jeune femme qui, pour moi, semblait beaucoup plus importante que les coups d'états et les scandales politiques.

« Lily »

Une voix s'exhuma de mon corps d'une manière poreuse, vaporeuse, peureuse.

« Lily ! »

Elle s'en allait, loin, dans les bras d'un autre. Ses cheveux enflammés étaient atténués par la poussière grise. Elle avait l'air vieille. Vielle et si petite. Et moi, j'étais prit, incapable même d'étendre mon bras pour essayer de l'attraper de loin. Je voulais lui dire de partir, de ne pas me voir. De ne pas me voir ainsi. Son ennemi. Mais c'était une idée ridicule. Alors je m'en suis débarrassé.

Lily m'avait toujours préoccupé, d'une façon ou d'une autre. Il fallait que j'apprenne à laisser aller. De ne pas me soucier d'elle. Parce que tout le monde sait que de démontrer de la bienveillance envers quelqu'un équivalait à avoir une faiblesse. Je ne prétends pas être un sur-homme, qui n'a aucune faiblesse. J'en ai plusieurs. Mais Lily ne doit pas en être une. Je refuse de lui accorder cette place.

Ma tête tournait. J'avais mal. Où était ma baguette? Non, plus de baguette pour moi. Mon corps était épuisé, drainé, sans forces. Et pourtant, je voulais me relever. Je voulais être maître de la situation. Je voulais.

Et Éléane s'approcha de moi.

Elle ne me dit mot, mais commença, très lentement, à me débarrasser de tout ce qui encombrait mon corps. Ses mains, habituellement ivoirines et si douces, étaient meurtries et tremblantes. Ses ongles grafignaient les morceaux informes de plâtre tandis qu'ils se faisaient arrosés par le sang qui jaillissait de sa bouche. Sa compassion m'ému.

Après tout ce que j'avais fait, tout ce que je lui avait dévoilé, elle essayait quand même de m'aider, même dans son piètre état.

« Éléane. Merci. Je... »

Ce n'était pas le moment de faire un discours. Le sang qui coulait de ma tempe avait rejoint mes lèvres et je goûtai ce liquide salé avec surprise.

« Ne te fatigue pas... »

Les phrases sortaient par bribes, presque muettes, docilement, sans impact.

« Ferula... »

Spoiler:

Des bandelettes de tissus se matérialisèrent et s'enveloppèrent autour de la petite tête d'Éléane. J'étais surpris du résultat car lancer un sortilège sans baguette ne me venait pas facilement habituellement. Peut-être que l'absurdité de toute cette situation y était pour quelque chose. Je regardai Éléane. Un sourire. J'étendis ma main avec douleur et caressa son genou. Puis rien.


Dernière édition par Matthias J. Hobbes le Mar 18 Mar - 9:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeMar 18 Mar - 9:23

Le membre 'Matthias J. Hobbes' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeMar 18 Mar - 14:08

La fureur d’un regard surpris par ses propres exploits croisa celui incertain de son avenir d’une jeune fille à la chevelure flamboyante de quatorze ans.

Obscurité.
Brouillard.
Perdition.

Flashback.


Un temps qui lui fut précieux. Une minute ou deux qui lui valut l’inattention de se retrouver prise au piège. Surprise par un craquement sonore évident, son visage se tourna sur la façade de la boutique qui se brisait sous ses doigts. Incapable de réagir, dénuée d’une quelconque force qui lui permettrait de bouger le moindre petit doigt, elle observait les filaments de bois s’écraser les uns contre les autres devant ses yeux, les planches reliant le toit étant prêtes à ne plus soutenir la plus petite parcelle de mur qui construisait le magasin.

« Non, non, non… »

Dans un souffle, dans un murmure qui ne s’entendit même pas dans l’esprit de la jeune fille, une plainte de supplications s’étouffa dans sa gorge, sa main déjà prise au dépourvu et coincée dans un amas de chutes. Vive, cherchant à dégager sa dextre en tirant de toutes ses forces, le cri d’effroi d’une femme en sa direction lui fit lever le regard avant que celui-ci ne soit plongé dans le noir.

Flashback.

Son souffle lui manqua, son cœur devait rater trente-cinq battements par minutes, ses membres ne répondaient plus de rien et c’était à peine si son esprit n’avait pas encore quitté sa conscience. Incapable d’esquisser un mouvement. Incapable de trouver la force de se dégager de ce plancher. Epuisée. Littéralement épuisée. Sa jambe poussa un débris et le poids d’un soulagement s’abattit sur sa poitrine. Sa main se porta à son flan, le tranchant d’un morceau de bois lui arrachant aussi la main. Elle n’avait pas mal. Le souffle semblait simplement lui faire défaut éternellement. La poussière envahissait son visage. Son autre main se posa sur sa baguette, sa seule source de forces et de faiblesses. Son seul combat. Sa seule arme. Maintenant, elle avait mal.

Ils étaient subitement plus du double dans la pièce, toutes sortes de fioles et d’étrangetés peuplant le sol, menaçant d’intensifier les dégâts bien que la fin paraissait être signée par les regards appauvris des combattants. Qu’étaient-ils, maintenant ? De simples adolescents, adultes pour certains, défendant une patrie qui n’avait plus d’importance lorsque les amitiés se liaient. L’étreinte d’une chaleur humaine l’éveilla consciemment et détendit son corps. Elle n’était pas seule. Jamais seule. Lily sentait les battements d’un cœur presque inhumain qui la serrait contre elle. Respire. Respire un coup, c’est la fin.

Le roi est mort. La monarchie ne s’arrêterait cependant peut-être pas là. Qui connaissait la fureur d’Artémis Dragonneau et la douleur de la perte comprendrait et saurait la suite des évènements. Que ferait-elle ? La Lionne ne pouvait que la comprendre. Qu’imaginer sa douleur et sa destruction. La question était simplement de l’empêcher d’agir durant les prochaines semaines.

« Lily… »

Une supplication qui ne la concernait pas. Le bleu de ses yeux transperça les larmes de Gavried. Serein n’était pas le mot, mais le calme semblait reprendre possession des lieux. Un simple sourire vint habiter ses lèvres, un simple sourire d’amour et de compassion pendant que le sanglot d’une princesse berçait le corps d’un homme. Pouvait-on avoir de la compassion pour une telle personne ? Lily ne saurait jamais répondre à cette question.

Son corps se souleva, toujours étreint par la puissance du Poufsouffle. Oui, elle n’avait plus assez de forces pour se battre, mais non, elle ne pouvait pas abandonner là et laisser les autres à leur propre sort. Gavried devait sortir, ses membres bourdonnaient d’impatience mais elle, elle n’avait aucune raison de laisser ces gens là. De laisser Romain se redresser tout seul, de ne pas se rendre au chevet de ses inconnus, bons ou mauvais, avec elle ou non. Elle n’avait pas été élevée comme cela. N’était pas élevée comme cela.

Le son de sa voix se bloquait dans sa gorge.
La quinte de toux qui s’empara d’elle faisait frémir son corps de sursauts.
Un crachat lui indiqua que ses poumons souffraient eux aussi comme ceux des autres.

« Attends, Gav, attends. »

Sa salive s’écoula le long de sa trachée.

« Sors, tu en as besoin. Je vais rester ici, ils ont besoin d’aide. »

Un sourire sûre se glissa jusqu’au visage du jeune homme qui ne la lâchait plus.

« On se rejoindra. »

Le poids d’un regard lui fit tourner le sien tandis que ses jambes soutenaient à nouveau totalement son poids. Eléane se penchait sur Matthias après avoir réarmé Romain. Lily se dirigea vers lui, accorda un sourire confiant à la jeune brune qui faisait, comme elle, partit des premiers debout et posa une main sur la poitrine du poète qui enchantait ses après-midis. Elle s’assura du soulèvement de sa cage thoracique et entreprit de dégager les débris jonchant le corps du jeune homme qui ne réagissait pas. Ouvre les yeux, je t’en supplie, ouvre les yeux. Un revers de la main enleva le filament gris de poussière lui obstruant le visage. Elle savait ne pas avoir la force de lancer un sortilège et préférait éviter d’autres dégâts, ne sachant à quelle mesure elle pourrait contrôler l’étendue de sa magie dans une émotion pareille. Ainsi, sa main non-meurtrie vint soulever la tête du jeune homme, glissant sa jambe en-dessous de celle-ci, dans l’incapacité de faire plus, si ce n’est d’attendre et de surveiller.

Plus loin, Eléane n’avait pas quitté Matthias et celui-ci entreprit un soin correct pour son crâne. Le regard de Lily se posait sur cet homme et leur dernier échange traversa son esprit. Elle se rappelait l’interpellation de deux couleurs d’iris, incroyablement sombres pour l’un, électrique pour l’autre. Et ces aveux indéniables qui n’expliquaient toujours pas cet étrange attachement.

Flashback.

« C’est une chose qu’aujourd’hui, je serai incapable de faire. Même si nous devions nous battre l’un contre l’autre, seul à seul, je préférais faire demi-tour ou passer à côté de toi plutôt que de t’infliger un sort, aussi petit ou puissant soit-il. Je n’y arriverai pas, ce serait plus fort que moi. Parce que je ne me pose plus la question de savoir ce qui me retient à toi. J’accepte, c’est tout. »

Flashback.

Que se seraient-ils passés s’ils s’étaient croisés au détour d’un couloir ? Lily se savait parfaitement incapable de lui infliger une douleur, savait qu’elle l’aurait laissé passer à côté d’elle sans se retourner, mais qu’en était-il pour lui ?

Peu lui importait.
Son regard se refusait à le quitter.
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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Mar - 6:56


Tout n’était que chaos. La guerre s’oubliait, les tensions s’apaisaient, le clap de fin venait de retentir. Nienna semblait être une des chanceuses à ne pas avoir sombré dans l’inconscience et pourtant, la chute avait paru longue. Lorsque le sol s’était dérobé sous ses pieds, sa cape s’était déchirée en s’accrochant à un morceau de plancher qui avait refusé de céder, la laissant pour mendiante sur ce sol jonché de corps inconscients ou dépités. Son chignon négligemment attaché s’était dérobé de son élastique et sa chevelure adoptait la coiffe d’une bataille qui ne lui avait pas appartenu. La seule image de visualiser son fils entre ses éclairs de magie l’avait poussé à franchir les portes de cet hôpital et voilà que quelques heures plus tard, son regard balayait la salle dévastée. La petite Potter et la dénommée Eléane avec qui elle avait partagé quelques sortilèges se penchaient déjà sur des inanimés pendant que d’autres se dégageaient tant bien que mal des gravas. Les larmes de la princesse Artémis Dragonneau se ressentaient à des kilomètres mais la jeune femme n’éprouva aucune compassion. La vie était écrite dans un grand livre qui nous punissait des options que nous avions choisi. Il n’y avait rien d’étonnant.

Alors, son regard se dirigea vers Pearl. Dénuée de toutes émotions, la jeune femme s’était emparée d’une chaise et savourait les volutes d’une cigarette profondément inhalée. Elle paraissait absente de des affronts qui venaient de se dérouler alors qu’un pansement barrait son front pour en trahir sa présence. Pearl. Ne gâche pas ton visage par la culpabilité.

« Tu n’es responsable de rien, tu m’entends ? Rien. »

Nienna posait une main affectueuse sur la joue de son amie et déposait un baiser au creux de sa chevelure. Il fallait sortir, partir. Ici, elle ne serait pas utile et tout le personnel n’avait pas besoin de voir les jeunes femmes dans cette position. Personne n’avait besoin de leur aide, Nienna se savait en insécurité dans cet endroit lorsque les choses recommenceront à bouger. Seulement, Pearl n’accepterait jamais de la suivre et elle n’avait pas envie d’avoir affaire à une femme en fureur une fois qu’elle aurait transplané sans son autorisation. La secrète tireuse d’élite se redressait elle aussi, plus que difficilement, avisant l’immobilité du corps de Margaret d’un œil hagard. La jeune femme posa à son tour ses yeux et sur elle et en oublia ce qui l’avait amené ici pour dégager à mains nues la poutre de bois. Pointant l’extrémité de sa baguette sur la nuque de la jeune femme, elle lança un Vulnera Sanentur dont elle ne saurait les effets puisqu'elle se retourna pour rejoindre Victoire.

Vulnera Sanentur:


« Il ne faut pas gâcher un si joli visage. »

Paix. Ce simple mot devait raisonner entre ces quatre murs le temps de quelques heures, pour ces blessés, peut-être pour ces morts. Assurant à la jeune femme blonde une place de sécurité, elle jugea son esprit trop éloigné pour pouvoir lancer un deuxième sort de guérison. De toutes manières, des médicomages feront bientôt leur apparition.

Alors, accordant une dernière caresse chaleureuse à son amie d’enfance assise sans émotions et constatant les mouvements de Margaret qui redécouvrait son environnement, Nienna s’écarta et disparut dans un pas.


Dernière édition par Nienna Selwyn le Mer 19 Mar - 7:00, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Mar - 6:56

Le membre 'Nienna Selwyn' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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MessageSujet: Re: Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage »   Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Icon_minitimeMer 26 Mar - 8:12

Groupe 3: « La surprise est l'épreuve du vrai courage » - Page 2 Event_10


Clôture


La poussière faisait encore des vagues claires, jouaient avec la lumière et les corps. Déjà, quelques personnes s’affairaient au-dessus des blessés, jetant des sortilèges de soin, criant, se mettant en deuil. Chacun à leur façon, ils passent du statut de combattant à celui d’abattu. Chacun à leur façon, ils se voilent la face grâce à des boissons, des pensées, des fuites. Mais dans tous les esprits,  la question reste entière. Le roi est mort. Vive le roi ?

Lentement, les personnes aptes à se lever poussent les morceaux de plâtre qui leur sont tombés dessus, vérifient que rien n’est cassé dans leur corps et partent, disparaissent dans un craquement sonore ou aident les blessés plus graves. Partout, les brancards sont redressés afin de porter les morts hors des décombres et les patients sont réinstallés dans leurs lits, si ceux-ci n’ont pas été écrasés sous le plafond effondré. Le corps d’Helios a disparu. Envolé. Margaret, blessée, hagard, un fil de fer curieusement épais gisant à ses côtés alors qu’un long filet de sang coule encore de sa nuque. Près d’elle, Victoire, le bras brisé en deux, tente de contenir le sang qui s’échappe de la fracture ouverte, un air de désespoir sur le visage. Un peu plus loin, Pearl. Blasée. Seule. Soignée. Ces trois femmes, différentes et pourtant semblables dans une douleur morale personnelle. Plus loin, Romain, aveuglé. Lily et Eleane, soigneuses improvisées qui tentent de réparer les autres pour ne pas se préoccuper de leurs blessures personnelles. Chacun à sa façon de gérer la fin d’une guerre et la perte de proches.

Que reste-t-il à faire maintenant?







♣ Merci pour votre participation les ratons ! Les conséquences de cet évent seront publiées bientôt, afin de mettre à jour l'intrigue.



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